dwnvg
Invité
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Re :
Ils savent ce que sait !
« Répondre #6 le: Avril 02, 2008, 09:02:08
»
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Bonjours
a tous
Il ma paru intéréssent de vous faire lire une intervieuw du journal
" Le point"de ce que l'on disait sur les posts précédent
04/10/2007 N°1829 Le Point
Aix-en-Provence - Légion étrangère - Le repos du guerrier
A Puyloubier, au pied de la Sainte-Victoire, une maison de retraite pas
comme les autres accueille de vieux grognards revenus de bien des
campagnes. Ici, la Légion étrangère fait honneur à sa devise, « Legio
patria nostra ».
Olivier-Jourdan Roulot
Imprimez Réagissez Classez « Si la solidarité commence à l'instruction,
elle se finit à l'institution des invalides. » Le lieutenant-colonel
Hildebert possède le sens de la formule. Ce solide officier qui a trente
ans de régiment derrière lui dirige un lieu à part dans l'armée
française. Ici, les anciens képis blancs ont posé les armes. Quand ils se
lèvent, le matin, en ouvrant leurs fenêtres, ces petits retraités ont
face à eux des vignes à perte de vue. Avec, au loin, le Garlaban,
fier-à-bras qui fait du gringue à la Sainte-Victoire.
Chaleur, solidarité... et discipline. Une centaine de pensionnaires vit
dans ce cadre apaisé. Le doyen des lieux a 86 ans. Au domaine du
capitaine Danjou, ces anciens légionnaires retrouvent l'impression
d'exister, de compter à nouveau pour quelqu'un, de ne plus être seul,
isolé, presque transparent aux yeux des autres. Un peu de chaleur et de
solidarité. De discipline, aussi. Car s'ils ne sont plus dans l'active
depuis longtemps, la discipline reste militaire. Quand le directeur
procède à une inspection générale, les saluts ponctués de « respect, mon
colonel » montrent que les vieux principes n'ont pas été oubliés avec
l'âge. Tout ça reste « bon enfant », assure Eric Hildebert. Ce qui ne
l'empêche pas de convoquer au rapport, généralement sur le coup de 18
heures, ceux qui pourraient se laisser un peu aller.
Longtemps, les pensionnaires de Puyloubier ont été des éclopés qui
venaient soigner au soleil les blessures de la guerre. Quand le centre a
ouvert, dans les années 50, la Légion étrangère comptait 36 000 hommes.
Et la canarde faisait bien des dégâts sur les terrains d'opération.
Aujourd'hui, la Légion ne recense plus que 7 600 hommes et les anciens
ont d'autres blessures à panser. « Nous sommes passés des invalides de la
guerre d'Indochine et d'Algérie à des accidentés de la vie », résume le
directeur de l'institution.
Ces retraités vivent simplement. Souvent chichement. Ils logent dans de
petites cellules d'une douzaine de mètres carrés, équipées d'une douche
et d'un WC. La plupart possèdent quelques effets et se contentent d'une
vie monacale. A Puyloubier, le travail est une valeur qu'on cultive. Pour
ceux qui le peuvent. La tâche ne manque pas sur ce beau domaine de 220
hectares, entre les 40 hectares de vignes, la ferme, les 600 pieds
d'olivier, les travaux d'entretien, le musée de l'Uniforme, le réfectoire
et les ateliers, où les vieux soldats réparent des livres usagés, créent
des reliures pour d'autres, font de la sérigraphie ou fabriquent des
cendriers en céramique. A la boutique, on trouve l'essentiel de la production
de ces petites mains, qui touchent un pécule pour ce travail : du vin,
évidemment (classé en côtes-de-provence), toutes sortes d'objets aux
couleurs de la Légion, et même une BD dessinée par Louis Perez y Cid, le
chef de l'atelier de céramique.
Légionnaire un jour, légionnaire toujours. L'ancienneté des pensionnaires
sous les drapeaux est en moyenne de douze ans, donc sous le seuil des
quinze années nécessaires pour toucher la retraite militaire. Beaucoup
sont d'origine allemande. Comme M. Popp, qui a servi cinq ans, de 1957 à
1962. Arrivé au domaine du capitaine Danjou il y a dix ans, il a
travaillé au musée, au réfectoire et au foyer. Il gère un petit vestiaire
où sont entreposés des vêtements reçus en dons. Libérée récemment avec le
décès de son ancien titulaire, la place évite à M. Popp des mouvements
qui lui sont pénibles. Avec son appareillage qui lui distille de
l'oxygène, il ne peut plus trop se déplacer. Du coup, les visites qu'il
rendait à l'extérieur à ses quelques amis sont devenues rares.
Tous les résidents ont une histoire. Souvent douloureuse, marquée par les
difficultés en tout genre. Ils viennent finir leur vie parmi les leurs,
avec qui tant de souvenirs partagés créent des liens pour toujours. Ils
constatent que l'esprit de corps (et de sacrifice) valorisé par la patrie
commune ne s'arrête pas une fois le bruit sourd des fusils retombé. A
Puyloubier, on a le culte des anciens. Et on se fait un honneur de
prendre soin de ceux qui ont fait le don de leurs plus belles années.
Histoire de rappeler, simplement, que la Légion reste une famille à part.
« Légionnaire un jour, légionnaire toujours », lâche encore Eric
Hildebert. Le sens de la formule, décidément.
Amitiés Légio More majorum
Daniel
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