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lettre
d'un poilu !
« le: Août 19, 2005, 10:27:57 »
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Cette
lettre peut avoir été écrite par un Légionnaire ?
Quel importance la mort était présente ?
Quelles Horreurs.
Chers parents.
Chaque jour je vois des amis devenus des frères d’armes et de misères
tombés a mes cotés. Ce matin j’ai emmené un jeune a l’hôpital de campagne
un jeune que je ne connaît même pas il étais la gisant a terre baignant
dans son sang il appelait sa maman arrivé a l’hôpital j’ai du le laisser
a coté d’autres blessés. Je revois encore ce vieux soldat qui
remonte le moral aux autres sa pipe en bouche il les rassurent « Vous en
faites pas les enfants vous, vous en sortirez comme moi c’est pas ma
première en quatre ans six sales blessures c’est la septième et je suis
toujours la.
J’ai
appris qu’il a laisser sa place a un jeune gars qui a été sauver lui
c’est endormis tranquillement sans une plainte il en avais sans doute
mare il n’avais pas de famille j’ai trouver sa pipe dans la boue tout le
monde marchaient indifférant je l’ai gardé je la mettrai dans un musé car
il y en aura certainement un je donnerait le nom et la photo oui une photo
c’est incroyable dans cette horreur une photo jaunie qui ce trouvai dans
ces affaires, la complicité de l’infirmier je l’ai aussi son nom prénom
matricule et régiment peut-être quelqu’un le reconnaîtra ?
Je
reprend ma plume car la cloche du repas a sonner. C’est bizarre de penser
a toutes ces petites choses de la vie dans ce monde de terreur qui
parfois dure des heures ou l’ont ne sais plus ou l’ont n’est. Il y
a les gazes aussi ils nous arrives de dormir avec les masques tellement
ont n’a peur de mourir dans son sommeil. La semaine dernière un régiment
qui ce trouve sur notre droite a du prendre un petit bois il n’y sont
jamais arrivés les survivants sont revenus sans officiers et sous
officiers sur mille deux cent hommes je crois qu’il en est revenus cinquante
ramenant des blesses ont n’a pas su ramenez ces malheureux qui sont
rester sur le terrain toute la nuit on as entendus des appels des cris ou
des plaintes certains d’entre nous on essayer d’aller chercher ceux que
l’ont pouvait les allemands avais placer des barbelés avec boites de
conserves deux des nôtres y sont rester c’est terribles ce qui ce passe
ici.
Je me
rappel la maison qui n’existe plus pour l’avoir pris nous l’avons pris
mais quant nous sommes y arrivés un déluge de feu c’est déclenché la
maison a voler en éclats les officiers qui avait pris position dedans
avec une vingtaines d’hommes pas un seuls survivants. En trois ans de
guerre me voilà adjudant déjà trois ans mon dieu que le temps passe vite
surtout quant vous perdez un camarade très proche comme Pierre un obus la
décapité a moitié du chemin parcourus a cent mètres de nos lignes je
pense ? De toute façon nous n’avons plus ni notion du temps et des
distances nous n’y prenons plus attention.
Aujourd’hui
je sais que nous somme le 28 octobre 1918 car nous venons de recevoir les
renforts nous les appelons chairs a canons tout comme nous d’ailleurs, je
doit m’en occuper qu’ils sont jeunes ou c’est moi qui suis vieux a 23 ans
? Quant cette horreur finira t’elle cette horreur ? Chers parents je vous
embrasse très fort je pense a vous tout de même malgré la tourmente dans
la quelle je vie.
Musé de ? Maman le Monsieur sur la photo près de la pipe il porte
le même nom de famille que nous. Tiens oui lisons. Sergent Calmin.
Jean 106e Régiment de ligne Mat 2……Mort au champs d’honneur le 28 Octobre
1918. A 14 h 15 l’ors d’un assaut décisif. ( Un de ces assauts très
important et inutiles )
Ecrit par Trousson Yves.
Bibliothèque Royal Belge.
Mars 2004.
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