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P'tit
Sapeur.
Invité
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"JE
N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« le: Janvier 10, 2007, 01:41:14 »
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Un volontaire
étranger en 1940
Témoignage de Henri RIBERA.
Agé de 19 ans, je me suis engagé à titre étranger le 6 février 1940 pour
la durée de la guerre.
Parti de Clermont-Ferrand, j’ai rejoint le camp de Barcarès où je suis
resté près de deux mois. Dans ce camp qui avait servi à accueillir des
réfugiés de la guerre d’Espagne, il y avait une quarantaine de
nationalités, principalement des Polonais et des Espagnols dont la plus
grande partie avait combattu du côté des républicains. Sur un air de
tango, ils chantaient souvent qu’ils étaient de "tristes
réfugiés".
Nous étions logés à quarante dans des baraquements en bois envahis par
les puces. Il y en avait tant que les bandes molletières de nos tenues
usagées "bleu horizon" en devenaient brunes.
Les conditions de vie étaient plus que rudimentaires. On se lavait sur la
plage avec de l’eau de mer et les latrines étaient d’une estrade en bois
au-dessus de gros bidons que nous allions vider en les transportant sur
un brancard. Pour notre entraînement, nous faisions surtout des marches
sur le sable et sur la route de Saint-Laurent de la Salanque, mais nous
n’avions pas d’armes, car nous n’étions que de simples volontaires
étrangers et non des légionnaires. Ce n’est qu’après mon affectation au
23e Régiment de Marche des Volontaires étrangers, le 17 mai 1940 que je
fus considéré comme un Légionnaire, car notre encadrement venait de la
Légion. Toujours habillés en "bleu horizon", nous avons perçu
des fusils Lebel, les MAS 36 n’étant pas pour nous.
Embarqués dans des camions, nous avons rejoint Saint-Loup dans l’Yonne.
Durant une halte, nous avons été mitraillés par des avions allemands,
nous obligeant à repartir en catastrophe. C’est là que j’ai oublié mon
masque à gaz dans une grange.
Fin mai, nous sommes arrivés à Ploisy, une petite localité à 6 ou 7 km de
Soissons qui était en flammes. La nuit, le ciel était embrasé. Notre
Régiment prit position en couverture de l’artillerie.
Un matin, le lieutenant, qui était d’origine argentine, je crois, ma
demanda si je savais utiliser une bicyclette et sur ma réponse
affirmative, il me confia la mission de me rendre au PC du Régiment qui
se trouvait sous une église à Soissons pour demander des ordres. Sur la
route qui était encombrée de réfugiés, je rencontrai un autre
légionnaire, cycliste et espagnol comme moi. Nous avons roulé ensemble
jusqu’à Soissons. Au retour, j’étais porteur d’un ordre de repli. La
route était tellement encombrée par les réfugiés que nous ne pouvions
plus circuler avec nos bicyclettes que nous abandonnâmes. Le légionnaire
espagnol partit de son côté et moi du mien. Je rejoignis ma section après
avoir couru à travers champ, ce qui était pénible en capote et bandes
molletières. Dès mon arrivée, on me chargea d’aller avertir les groupes
de mitrailleuses qui étaient en position au-dessus du village de Ploisy
de se tenir prêts pour le repli. Au retour, je fus pris sous le feu et je
sautai dans un trou où il y avait déjà un jeune Légionnaire polonais.
Terrassés par la fatigue, nous nous sommes endormis comme des bêtes dans
la fracas des explosions. C’est le silence qui nous a brusquement
réveillés. Nous nous sommes remis en marche pour rejoindre la route qui
devait mener vers Meaux à Château-Thierry. Sur cette route, nous avons
trouvé un détachement de soldats qui récupérait les isolés dont la
plupart étaient sans armes, pour former un îlot de résistance. Mais nous
fumes bien vite bousculés et je me repliai en suivant les réfugiés. C’est
ainsi que je traversai la Loire à Gien le jour de la déclaration de
guerre à l’Italie, je m’en souviens très bien, car ce jour-là, nous avons
subi un mitraillage de l’aviation ennemie.
Je finis par arriver aux portes de Limoges avec un Légionnaire espagnol
qui avait fait la guerre d’Espagne. Limoges, sur laquelle flottait le
drapeau blanc, était déclarée ville ouverte. A l’entrée de la ville, il y
avait des monceaux d’armes française, car il était interdit aux soldats
d’y pénétrer avec une arme. Un gradé nous proposa d’aller à la caserne
pour y prendre un repas, mais nous devions déposer nos armes. Etant très
jeune, je ne savais pas quoi faire. Le Légionnaire espagnol qui
m’accompagnait et comprenait mal le français me demanda ce qu’il en
était. Je lui répondis que nous devions déposer nos fusils. Il refusa. Le
gradé me demanda ce que je comptais faire. Etant avec mon camarade, je
lui dis que je gardais mon fusil. Il nous ordonna alors de passer notre
chemin. C’est ainsi que nous n’avons pas pu pénétrer dans Limoges où les
Allemands arrivèrent peu de temps après. Je suis resté reconnaissant à ce
Légionnaire espagnol de m’avoir appris qu’une arme qui vous est confiée
ne se dépose pas pour un peu de nourriture.
Après Limoges, j’ai abouti à Agen où j’ai pu remettre réglementairement
mes équipements et mon fusil Lebel. Il ne me manquait que mon masque à
gaz.
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« Dernière édition: Novembre 19, 2008, 09:34:20 par
P'tit Sapeur »
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Journalisée
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dwnvg
Invité
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Re :
"JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #1 le: Août 21, 2007, 07:45:20 »
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Bonjours
a tous
Kalimera ce serait bien si tu méttait ce post sur le site " la
bataille de france" j'essaye de mettre pas mal de posts sur la
Légion en 1940
Amitiés Légio More Majorum
Daniel
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koufra
Invité
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Re
: "JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #2 le: Août 21, 2007, 07:49:28 »
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Tout à
fait Daniel!
Cela ne fait pas double emploie mais illustre les deux forums.
Amitiés
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Kalimera
Invité
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Re
: "JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #3 le: Août 21, 2007, 08:13:27 »
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Je le
ferai ce soir ou demain matin, je part cap plein sud maintenant
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Journalisée
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koufra
Invité
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Re
: "JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #4 le: Août 21, 2007, 08:17:11 »
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Si tu es en bateau, attention au vent !!!!!!!!
Bon vent
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Journalisée
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Kalimera
Invité
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Re
: "JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #5 le: Août 22, 2007, 07:24:45 »
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Je suis
rentré à bon port , les cales pleines.
Avec un rendez-vous radio à l'heure dite avec P'tit Sapeur.
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P'tit
Sapeur
Legio Patria Nostra.
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Mon devoir, la mémoire !
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Re :
"JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #6 le: Août 22, 2007, 08:21:06 »
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Recu
appel 5/5 et confirmation aussi; domage que nos amis français ne savent
pas passer la ftontière le 09 sept ' dimanche " Ils peuvent toujours
me contactés.
S'il y à encore un belge ou deux que cela interesses, qu'ils me contactes
sur mon mail...
Amitiés Legio...
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Journalisée
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Veritas - Fidelitas
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Kalimera
Invité
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Re
: "JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #7 le: Août 22, 2007, 11:15:57 »
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Et les
Gaulois ??
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Journalisée
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koufra
Invité
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Re
: "JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #8 le: Août 22, 2007, 01:38:25 »
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J'ai déjà dit mes amis que je suis loin de tout, de
plus je suis dépendant de mes visites à l'hôpital pour les soins hebdomadaires.
Si quelqu'un est près à venir me chercher et
me ramener il
n'y a pas de problèmes!
amitiés België
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Journalisée
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P'tit Sapeur
Legio Patria Nostra.
Transmisions Q.G
0rdre de Louis Philippe !
Messages: 5233
Mon devoir, la mémoire !
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Re :
"JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #10 le: Août 22, 2007, 10:14:52
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Aie,
moi j'peu plus conduire à causse de ma vue, donc plus de vcuture !!
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Veritas - Fidelitas
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koufra
Invité
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Re
: "JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #11 le: Août 22, 2007, 11:15:44
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C'est
que je me ferai presque eng......par kaliméra.
Bon, je ne dirai plus rien, na! C'est pô juste !!!!!!!!
Amitiés
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Journalisée
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P'tit
Sapeur
Legio Patria Nostra.
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Mon devoir, la mémoire !
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Re :
"JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #13 le: Août 23, 2007, 08:21:04
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T'est
l'1er de la Colo, mon ami, sa ont doit pas l'chanter,on l'sait.
Amitiès Legio.
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Journalisée
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Veritas - Fidelitas
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Kalimera
Invité
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Re
: "JE N’AI PAS DONNÉ MON FUSIL" (ARAGON)
« Répondre #14 le: Août 23, 2007, 10:26:25
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Sur
l'air de Malbrouck peut-être ..
T'est l'1er de la Colo,
Mais mon p'tit colo
on t'adorre
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