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Compagnies
montées
« le: Novembre 29, 2007, 08:58:12 »
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Bonjours
a tous
Compagnies montées
Si l'infanterie est très efficace dans les Aurès, en Kabylie et dans
toute région montagneuse, elle se révèle assez lente dès que le terrain
devient plat. A la fin du XIXe siècle, la Légion étrangère, et plus
particulièrement le 2e Régiment étranger mirent sur pied les compagnies
montées afin de permettre à ces fantassins de se déplacer sur de longues
distances en évitant la fatigue.
Les chevaux ne pouvaient pas s'avancer aussi loin dans le désert, sans
ravitaillement en eau et il fallut imaginer d'autres montures.
Origine et histoire
Les premières unités montées sur mulet de l'armée française, furent
vraisemblablement les deux bataillons d'infanterie du colonel Yusuf en
juillet 1843 lors de la prise de la smala d'Abd El-Kader. Mais celles-ci
n'eurent pas de suites.
A partir de la fin des années 1880, en Algérie, les troupes françaises
commencèrent à occuper les oasis du sud, aux confins sahariens afin de se
prémunir des razzias. Mais ces avant-postes devaient être ravitaillés et
les convois devenaient alors des cibles tentantes pour le pillards.
La première unité Légion montée à dos de mulet fut imaginée par le
colonel de Négrier, chef de corps du 2e Régiment étranger en 1881 lors
des colonnes lancées à la poursuite du marabout Bou Amama. Le 14 décembre
1881, 50 légionnaires montés à dos de mulets remportent leur première
victoire.
En 1913, la 3e compagnie montée du 2e Étranger devient compagnie montée
du Maroc, formant corps. Pendant la guerre, elle est chargée de la
sécurité des communications entre Fès et Taza. Rattachée au 3e étranger
le 15 novembre 1920, elle retourne au 2e REI le 1er janvier 1922, et
reprend son nom d'origine.
Le 1er octobre 1923, la compagnie montée du Maroc devient 1re CM du 2e
REI à la suite de la création d'une deuxième compagnie montée au sein du
régiment. Dénommée compagnie montée du 2e REI le 1er octobre 1930, elle
stationne à Ksar-ès-Souk à la fin de la pacification du Maroc. À partir
de cette date, une partie des unités montées va être motorisée.
Le 1er janvier 1950, la dernière compagnie montée, la Montée du 4e
Étranger est dissouste à Ksar-es-Souk.
Particularités
À partir de 1884, l'organisation des compagnies montées est fixée à 215
hommes, 3 chevaux et 120 mulets
Les officiers sont à cheval, les adjudants disposent d'un mulet
indivudel, quant aux autres, ils ont un mulet pour deux.
L'un est va à dos de mulet et l'autre marche. Toutes les heures, au
commandement "changez, montez", les légionnaires changent de
place. Le plus ancien des deux est responsable de la mule
("titulaire") et l'autre est le "doubleur".
Une compagnie montée progresse à 6 km à l'heure, mais en cas de
nécessité, le mulet peut soutenir un trot assez rapide et l'homme à terre
peut suivre au pas de gymnastique. Le rythme normal est de 10 à 15 heures
de marche par jour, soit la possibilité de couvrir des distances de 40 à
plus de 70 km dans une journée, ce qui cré un avantage considérable dans
le désert.
Les légionnaires affectés dans ces unités sont triés sur le volet et
seuls les volontaires les plus robustes peuvent espérer servir à la
montée.
Faits d'armes
bataille de Taghit
bataille d'El-Moungar
Au cours de la Première Guerre mondiale, les compagnies montées, restées
au Maroc, sont essentiellement formées de soldats allemands.
Celle du 2e régiment étranger d'infanterie se voit récompensée de la
Croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations à l'ordre de l'Armée et
la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire.
Amitiés Légio More majorum
Daniel
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