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La Grenade Légion

 

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Sujet: La légende du fort marocain..  (Lu 540 fois)

 

 

P'tit Sapeur
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La légende du fort marocain..
« le: Février 27, 2008, 09:12:57 »

 


La légende du fort marocain..

Au retour d’une patrouille. Derrière des dunes un ancien fort, oublié. A c’est cotés des pierres presque effacés par le temps sur celles ci inscrit : ci gît ?. Des Légionnaires des hommes des héros devenus légendent. Sur ses murs veillent encore les sentinelles fantômes d’un passé pourtant pas si lointains. La troupe passe lentement les regards posés sur ces murs encore debout. Que d’hommes y on vécus. Sur les murs des silhouettes invisibles regardent les regardent sans un mots les voient t’ils dans leur gardent éternelle, ou ne sont ils présent témoignages d’un passé, rappels qu’ils étais aussi les sentinelles du désert ! Les véhicules ce sont arrêtés laissant passé une de ces patrouilles dentant équipés lourdement équipés et rentrant à pieds, derrière nuls traces de pas, ils passent sans un regard pour eux. La porte ce referme du fort ce referme derrière cette patrouille insolite.  Un clairon résonne son apporté par un vent doux, sur les murs un officier raide les saluent, des hommes présentes les armes, l’officier du 2, rend le salut, pendant que le clairon répond, puis des voix rugueuses sans doutes le sable ou des accents d’émotions s’élèvent portant vers le fort, un vieux chant légion, dont le refrain veut tout dire

Adieu, veille Europe,
Que le diable t’emporte
Adieu vieux pays
Pour le ciel si brûlant d’Algérie
Adieu souvenir, notre vie va finir
Il nous faut du soleil, de l’espace
Pour redorer nos carcasses.

Puis le silence lentement revient, le fort s’efface, les Sahariens reprennent la route, laissant derrière eux un fier passé de conquérants qui n’est jamais oublié. Au soir un jeune légionnaire, au café des légionnaires, raconte l’histoire à une fille de compagnie, qui l’écoute tous sourire.
L’histoire finie, cette dernière lui dit, allez mon gars on va ce coucher, tous le monde ici connait la Légende du vieux fort, mais garde toi bien de la raconté à n’importe qui, cela reste une veille légende légion, dont on dit qu’un Saharien, le voit au moins une fois dans sa vie un jour au même endroit la patrouille s’arrêta, on ne sait pourquoi un journaliste les accompagnais. Un jeune légionnaire interpella le jeune devenu depuis sergent.  Sergent, regarder la bas, la colonne s’arrêta, laisse passé mon garçon, le légionnaire, recula comme pour laissé quelqu’un, après quelques minutes regardant dans le vide, des voix rauques s’élevèrent, sidéré le journaliste en silence ne comprenait rien de ce qui ce passais ! Quant la patrouille repris le chemin de retour, le journaliste vient près du jeune, lui demandant «  cas tu vu, pour que tous le monde agissent ainsi ? ». Une fois forte, celle d'un sergent s’élevas « Il n’a vu qu’un mirage, signe de fatigue donc de halte, chantés est tradition à la légion, ne vous inquiété pas, ce soir ce légionnaire, fabulera dans sa fatigue dans les bras d’une dame de compagnie..

Soir venu, le journaliste, racontait cette aventure à la vieille Simone, retraitée des bras des légionnaires, qui lui souriait, je comprend pas, ils chantais dans le vide tous le regard fixé sur ce qui semblais un point pour moi invisible, et cet officier qui lui aussi saluait dans le vide, s’il y avait eu un mirage collectif je l’aurait vu aussi, vous croyez pas ? La veille Simone, lui répondit, j’ai jamais entendu parler de t’elle histoire, on voit monsieur que comme beaucoup dans le désert quant vous êtes avec des légionnaires, vous êtes victime de mirage, sans doute êtes vous aussi victime du prestige de la légion étrangère, pour un peu avec votre journal si vous raconté de t’elles propos, que vous arriveriez à faire croire qu’un mirage est porteur de légende, mon pauvre monsieur, on vous prendra pour un fou, et la légion s’en gaussera, oublier cela très vite, croyez moi.. Vous avez p’tet raison madame, je trouverai certainement un autre article ! Sa pour sure monsieur, sa pour sure, c’est pas ce qui manque sur ces gars la, son regard croisait le regard vide du sergent qui avais tout entendu.


Plus loin à une autre table le jeune racontait son histoire à une jeune dame qui remplacera peut-être madame Simone ? La seule variante de cette histoire est celle de ce sergent.  La voici, madame Simone s’ assit à la table des deux jeunes, et leur dit Isabelle, comme nous toutes connaissent cette légende qui doit rester propre à la légion et ne doit pas en sortir, tu à compris mon garçon ! Certainement madame, j’ai appris nos traditions à respectés, et puis le sergent me la rappelez. La bonne Simone, lui dit alors, ne parle jamais à personnes de ce sergent, sauf à des légionnaires ou à nous ! Ebahis, le jeune demandas pourquoi. Le sergent B, à étés tué pas loin de cet endroit, il est le seul d’ailleurs, une embuscade ou il sauva la vie àu de ton capitaine à l’époque, l’ennemi s’enfuie très vite et notre ami, resta sur le carreau, il est enstéré dans ici à Sidi, un jour aussi il ma raconté cette légende, et l’ont raconte qu’il en est devenu le gardien, voila pourquoi tu la vu, et que ceux présent à cet événement y ont participés témoins un jour eux aussi, il y à des cas ou ils y en as plusieurs à le voir ce bon vieus fort, et nous les filles à les écouter, pour le sergent que tu à vu c’est à moi qu’il la raconté il y à bien longtemps, il fait toujours partie des meubles si  je puis dire, regardant la table à coté, ou il était assis place habituel de son vivant..

La Légion à quitter l’Algérie, Simone est enterrée à Sidi, avec sa légende dans le cimetière de Sidi, ou le sergent dort en paix, le fort n’apparait plus, et le café des légionnaires  n’existe plus. Dans le vieux port de Marseille, Isabelle tien un café, ou les anciens d’Afrique disparaissent mais dans leur yeux la légende brille toujours, il y à même certains jours il la raconte nostalgiquement aux jeunes, qui sans l’avoir vu, y croient aussi, dur comme fer en suite,  devenant gardiens de cette tradition de garder cette mémoire légion. Si je vous et raconté cette vieille histoire, c’est parce que un jour un vieux sergent sortis de nulle part à une table me la raconté et me disant à la fin de vous la raconté, car il en était l’heure l’Algérie finie, l’oubli pouvait survenir si les jeunes ne savent plus ! Alors au risque d’êtres pris pour un fou, par certains, c’est fait vous connaissez la légende du fort marocain, quelque part dans le désert.

Isabelle, ma dit un jour, que les meubles chez elle venais du café de Sidi, que ma table habituelle était celle de ce fameux sergent, mort à vingt de service au Maroc. Au café d’Isabelle, vient aussi un vieux journaliste toujours en quête de vieilles histoires légion. Sachant que je pouvait le faire je lui racontait cette histoire, une fois finie, il ce mis à rire de bon cœur, en disant « Je le savait, que ce jeune légionnaire ma pris pour un con, en me disant de m’adressé à un sergent qui n’existait pas, mais qui lui avait dit de lui dire, je le savait qu’il y avait quelque chose qui ce passait, et temps d’années pour enfin l’apprendre, bah, je garderait cette histoire pour moi, je suis trop vieux pour que l’on me prenne pour un fou » en partant je l’entend encore dire « Sacrée légion, sacrée légion et ses légendes »
N’allez pas à Marseille le café d’Isabelle n’existe plus, partie rejoindre son jeune légionnaire de maris décédé retraité légion et qui repose maintenant auprès d’elle quelques part, mais ou ?
Il ne me reste plus cas vous laissez,  en me posant la question suivante «  y à t’il parmi vous les anciens quelqu’un qui à entendus cette histoire de légionnaires ?  Sinon c'est encore un rêve et non un mirage, n'ayant pas connu Sidi-Bel-Abbès, trop jeune j'était..  


Ecrit par P'tit Sapeur.
Déposé à la bibliothèque Royal Belge
le 20 mars 2007..



 

« Dernière édition: Août 28, 2008, 02:14:18 par P'tit Sapeur »

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kata
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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #1 le: Février 27, 2008, 09:31:59 »

 


C'est tres bien P'tit Sapeur

Bravo,,Vraiment tres beau Chapeau

Amitiees

Kata

 

 

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #2 le: Février 27, 2008, 10:31:10 »

 


Je n'avais pas entendu cette fort belle histoire, mais elle est bien dans l'esprit de la légende légionnaire. Pour la compléter, en voici une absolument réélle, celle du fort d'Ito. Je suis souvent passé près de ses ruines avant la guerre en allant à Azrou et à Aïn Leuh. C'etait un fortin d'une trentaine de mètres de côté au bord du plateau qui surplombe d'un à pic de deux à trois cents mètres la plaine d'Ito, célèbre par ses nombreux petits volcans qui lui donnent un aspect lunaire (paysage lunaire d'Ito !).
Au loin, les contreforts du Moyen Atlas. Aux alentours de 1925, le poste était occupé par une trentaine de légionnaires. La situation était importante, car elle permettait de contrôler la route vers l'Atlas et offrait une vue extraordinaire sur toute la plaine en contre bas.


Une nuit, les chleuhs sont montés en masse à l'assaut et ont submergé le poste. C'étaient des combattants redoutables. Ils neutralisaient les sentinelles après une longue approche silencieuse, en rampant comme des serpents; enduits d'huile  et noirçiis au charbon. Egorgement immédiat.Presqu'imparrable.Les sentinelles s'appelaient régulièrement...Mon père est passé avec son goum quelques jours après.La légion avait emmené les corps sur lesquels s'étaient acharnés les chleuhs, bien sûr. Les murs étaient rouges de sang et témoignaient de l'acharnement des combats au corps à corps.


Lorsque je l'ai vu, ce fort n'était plus que ruines, mais il y règnait une étrange atmosphère. Une petite stèle avait été bâtie près de l'entrée et je me souviens encore des mots qui y étaient gravés:
"Passant, incline-toi ici. Il n'est pas un brin d'herbe qui n'y ait été fécondé par le sang d'un soldat"...
Cette stèle a sans doute été détruite, mais peut-être les lieux sont-ils encore imprégnés de vieux fantômes et le resteront jusqu'à la fin des temps.
Cela dit, en parlant des sentinelles au Maroc, cette anecdote de mon beau-père, sergent dans le Riff : pourquoi porte-t-il malheur d'allumer trois cigarettes avec la même allumette? Parcequ'à la première cigarette le chleuh voit la cible, à la deuxième il vise et à la troisième, il tue !"
Amitiés, DIPLO

 

 

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #3 le: Février 27, 2008, 11:58:32 »

 


Merci, à vous, j'aime bien fouillés mes vieilles notes, je suis occupé à les rassenblées et pourquoi pas en faire un livre complet et à nouveau les redeposé à la Bibliothéques Royal, et Aubagne ?  Je lis mon retard dans mes livres aussi.
Tu sait DIPLO, avec une cigarette cela suffit d'allumer le type d'en face à 1 klms tu le voit le petit point rouge, ancêtre du point laser sans doutes ?

 

 

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #4 le: Février 27, 2008, 02:45:41 »

 


Bonjours a tous
je vais faire un petit complément a ce que DIPLO nous raconte mais qui intérèssent tous les Anciens qui sont ou non passé par cette dure contrée ; Le chanteur Pierre Dac employa le mot Chleuh pour désigner les Allemands pendant la Deuxième Guerre mondiale, dans sa chanson J'vais m'faire Chleuh ! Le mot était alors synonyme de Boches.

Pierre Dac reprenait un usage de l'armée française qui, après l'installation du protectorat français au Maroc en 1912, avait dû affronter une vive résistance des combattants marocains (cette pacification, proche par certains aspects d'une guerre coloniale, ne s'est véritablement achevée qu'en 1934). Parmi les combattants les plus farouches, les guerriers chleuhs avaient apparemment laissé un souvenir cuisant aux militaires français, puisque pendant deux conflits mondiaux, leurs adversaires principaux, les Allemands, sont devenus « les Chleuhs »
Amitiés Légio More Majorum
Daniel
PS : on a retrouvé cette usage aussi en Algérie où là on appelait au début les HLLS  " les Viets" puis les fells

 

 

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #5 le: Février 27, 2008, 06:17:42 »

 


Merci de ces compléments ! La remarque de Ptit Sapeur soulève un problème très intéressant: est-il possible,sans une arme extémement sophistiquée, d'allumer un gus à un Km en se basant sur la seule lueur de sa cigarette ? Les chleuhs disposaient de mausers parfois de bonne facture, mais en principe, à l'époque, sans lunette. Pour les corrections à introduire, ils pouvaient peut-être les avoir prises avant la nuit, en intégrant les données de manière théorique en quelque sorte, car je ne les voit pas règler leur arme en pleine obscurité. Ils tiraient souvent en réalité  à des distances assez courtes, 2 à 400 mètres la nuit.Bien sûr, de jour, ils faisaient de très bons cartons à cinq ou six cents mètres, voire plus. De nuit, l'allumage d'une cigarette, avec allumette, éclairait tout de même un bref instant assez vivement la cible. La lueur d'une "sèche" seule me semble assez insuffisante. Mais vous avez peut-être des exemples de tels tirs?
En tous cas les riffains tiraient, c'est vrai, comme des champions. Je salue au passage les diplomés de nos amis qui ont le brevet de tireur d'élite, c'est une spécialité difficile, très technique et d'une certaine façon , un art. Amitiés, DIPLO long range !!!

 

 

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #6 le: Février 27, 2008, 09:38:53 »

 


1 allume sa cigarette pâr temps clair.
2 Tire un boufée.
3 Il est mort..
A+- 800 m..
Naturellement pas avec une pétoire, et pas forcément un fusil sophistiqué..C'est étonant ce qu'un point incadésent rouge de cigarette ce voit si loin,

 

 

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #7 le: Février 28, 2008, 09:30:28 »

 


OK, Ptit SApeur ! Heureusement, je ne fume que la pipe SmileySmileySmileySmileySmileySmileySmiley
DIPLO

 

 

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #8 le: Février 28, 2008, 09:41:31 »

 


Actuellement c'est la raison pourquoi beaucoups d'anciens fumaient la Pipe...

Amitiees

Kata

 

 

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #9 le: Mars 04, 2008, 11:22:04 »

 


J'ai aussi étés fumeur de pipes, j'ai arrêté..
Attention les fumeurs de pipe, ne sont pas des tireurs de pipes, faut pas confondre..

 

 

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #10 le: Mars 04, 2008, 01:50:27 »

 


C'etais ce que les hommes de garde disaient entre eux...
On se fait une petite pipe vite fait... Roll EyesRoll EyesShockedShockedShockedGrinGrinGrinGrin

Mais ca c'eatit a la releve... Roll EyesShockedGrinGrinGrin

Amitiees

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dwnvg
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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #11 le: Mars 04, 2008, 03:00:55 »

 


Bonjours a tous
Allons Messieurs ne faitent pas rougir notre ancien du 3/71 DIPLO  GrinGrinGrinGrinGrinGrinGrin
amitiés Légio More Majorum
Daniel

 

 

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P'tit Sapeur
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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #12 le: Mars 04, 2008, 04:40:41 »

 


Il est vrais qu'il vaut mieus ce faire " taillé "  une pipe devant une gueuze "bierre belge ", que de ce la faire par le giron Rousseauu. Vaut mieus j'croit payez la Geuze, non ?

 

 

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #13 le: Mars 10, 2008, 08:53:13 »

 


Est ce quelqu'un connais la Legende de la Fatma?

c'est une vieille legende d'un fort au maroc a la fin du 19eme siecle...

Amitiees

Kata

 

 

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Kalimera
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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #14 le: Mars 10, 2008, 01:28:21 »

 


LE ROYAUME DE FATMA TAZOUGUERTH (la rouge)

Qui marcha sur les traces de la reine Dihya des siècles plus tard sur cette même terre de Berbérie aux multiples gorges escarpées ? Unique femme dit-on qui a su régner justement, après Kahéna….Dihya ou Démia avec majesté sur les Aurès et perpétué le matriarcat, rendant grâce à la femme et la hissant au rang de guerrière intrépide. Qui était donc cette femme qu’honorent les « Rahabas » chanteurs chaouis exclusivement virils ? Les contes aussi la disent cette femme à la chevelure flamboyante ayant vécu plus de cent ans. Fatma Tazouguerth disait-on, était née en 1544 dans la montagne de Hitaouine à Merouana dans les Aurès Inférieurs. Les chants chaouis préservés oralement glorifient aujourd’hui encore cette femme qui est passé d’un siècle à un autre grâce à eux :

« Tazoughert Reine des Aurès
L’aphrodite, l’autre déesse
Se baigne dans le lit envoûté de Tifouress
Dans un insolite corsage liquide faiseur
De l’historique copulation »

L’histoire ne dit pas d’où lui vient le royaume à la belle rousse. Etait-elle la femme d’un roi devenue reine après son veuvage ? Avait-elle hérité le royaume de son père ? Dans les vallées et les plaines qu’elle avait parcourues, guerrière farouche sur son cheval intrépide, la reine Fatma unifia sur son passage tribus arabes et berbères, amies et ennemies….sa confiance alla plus aux femmes avec lesquelles, elle constitua et exclusivement le conseil des sages. Pourtant la trahison allait couper sa route…la mort allait guider sa main même si celui qui périra par son épée n’est autre que son frère Zoltan….celui qui a osé contester en public ses décisions…plus tendre à l’égard du frère cadet, elle le poussa à l’exil….Sellam peut-être l’image du père…fort qui l’éleva au rang de reine.

« Hommage à vous, Fatma Tazoughert
Hommage à vous, Maîtresse de la fécondité
Hommage à vous, reine des cieux et des terres »

Celle qui composa ses vers n’est autre que la compatriote de Fatma Tazoughert, beaucoup plus contemporaine, l’une de ces poétesses chawis, oubliées qui a su par la parole et le geste lui rendre hommage à sa manière. Lalla Khoukha Rhioua Boudjenit née en 1904 dans la montagne de Hitaouine (Merouana) à une cinquantaine de kilomètre de Batna. Rhioua née dans une famille de terrien riche apprit très tôt à monter à cheval, à chasser, à sculpter mais c’est surtout la poésie qu’elle affectionna au point de ne plus dire un mot sans vers, sans proses se constituant au fil du temps, un riche répertoire. La petite fille, blonde aux yeux verts alla à l’école à Batna, dans un internat, vœu insistant de son père, Belkacem qui tenait à ce qu’elle s’instruise mais après la mère du père, la fillette dût s’accrocher terriblement pour pouvoir continuer et ira au collège de Constantine. D’un tempérament rebelle Rhioua avait tous les caractéristiques d’une pure Chaouia, dignité…entêtement…originalité mais surtout hospitalité et humanisme. Elle épousa un cousin, ne dérogeant point aux coutumes, même s’il était de vingt ans son aîné : elle écrivit en français, en berbère, racontant souvent avec courage et sobriété, la vie des siens à travers sa propre existence, mais surtout un pays sous le joug colonial, un pays enchaîné depuis des siècles, une colonisation sans cesse renouvelée Romains, Byzantins, arabes, français….Révoltée, elle écrit en 1954

« Je suis orpheline sur ma propre terre
L’air que je respire sent le vin et le sang
Partout, il y a des cris, des chaînes et des fers
Soumise, Je ne puis demeurer plus longtemps
Pardon amies d’enfance »
------------------------------------------
« Mais mon pays c’est mon drame,
Car mon pays c’est mon âme »

C’est bizarre que parfois, l’histoire d’un pays se trouve usurpée, et parfois des hommes et femmes soient effacés, entraînés dans une amnésie qui devient vite oubli. J’ai beaucoup cherché pour retrouver quelques faits liés à ces vies, pour retrouver ces parfaites inconnues, ni enseignées dans les écoles ni chantées dans les cercles culturels. L’écriture de cet ouvrage m’a permis un retour sur une terre non pas « négligée » mais effacée devant d’autres obligations….J’ai entrepris cet ouvrage comme un voyage et je n’étais plus seule pour mes aventures si aventures y est, sur cette terre où l’histoire s’est incrustée, s’imprégnant sur les rochers des Aurès…..toutes ces citations, des inscriptions latines racontant des noms puniques ; Namphamo, Barigbal, Boumilcar….dans ces régions qui n’ont jamais été soumis à Carthage….inutile de chercher le nom de Khoukha Rhioua ; La belle aux yeux verts, à la voix de velours demeure inconnue chez-elle, pourtant contemporaine, morte en 1963. Maintenant que je sais, je me souviens que j’ai toujours eu sur les lèvres ce refrain populaire, que j’entendais chanter dans les fêtes, je le pensais anonyme…les gens le chantaient mais savaient-ils de qui il est ? Peu probable.

« Akard Anoughir Lève –toi pour partir
Dhou guabaad ou’brid Le chemin est long
Jer Menna dhou chir Entre Menna et chir
Akerd Anouguir Lève –toi pour partir
Youmem ath yahbel » Ton frère est envoûté »

Tant de dérives dans ce pays….une mémoire effacée…des faits raturés….l’histoire falsifiée…à quel dessein ? Moi qui me cherche, me retrouve pourtant au détour d’une page de manuscrit dépoussiérée….me retrouve sur ces visages familiers….ils sont miens et je suis la leur….bribes de vie….relatés….racontés sous le voile…d’une plume hésitante…les tribus avaient disait-on leurs poètes et chaque poète se rattachait à une tribu, il louait les siens, chantait sa race, les femmes, l’amour, les ancêtres….les poètes partaient en guerre côte à côte avec les guerriers, ils utilisaient des pamphlets contre leurs ennemis….Sait-tu que les Aurès étaient le pays des poètes, il y a eu les poètes romantiques, les poètes penseurs, les poètes guerriers, les poètes courtisans, les poètes….et les belles poétesses de « Therwent-er »
Rhioua chantait :
« Que veux tu de moi/Qui ne possède rien
Pourtant/Prend ce que tu veux
De ma bouche »

Dialogue hors du temps….dialogue entre femmes ; par bribes de souvenirs…une passerelle pour la mémoire…pour Fatma Tazoughert qui n’apparaît point dans les livres d’histoires, rejoignant dans l’oubli cette Lalla Fatma N’soumer ainsi que bien d’autres, pour lever le voile pour éclairer le temps, rayonner sur les crêtes enneigés des monts Chélia et Djurdjura pour une commune histoire, car voici venir le temps de la révolte…voici venir pour nous Fatma Tazoughert, celle qui hérita de sa bien aimée mère Adhfella toute la science et la magie qui furent d’elle une bonne guérisseuse et une prêtresse redoutée. Quand elle arrivait sur les champs de batailles, habillée en fantassin lourdement armé, elle imposait respect et crainte. Les autres femmes encouragées par leur reine se battaient durement en lançant ces youyous stridents, cris de guerre, cris de mort disait-on. La légende parfois emboîte le pas à la réalité….et on retrouve sa trace au abord des villes de Marrakech, de Meknès et de Fès qu’elle réussit à prendre disait-on en 1566.
Forcement elle était belle la reine chawi au point où des guerriers se disputaient ses faveurs et elle fut mère disait-on de dix-sept enfants. Un script avait sans doute écrit les prouesses de la reine….avait suivi ses expéditions, notant minutieusement les faits les gestes…des poètes, certes l’ont chanté…n’est-ce pas le pays de l’oralité. La reine méritait pourtant un script, n’a-t-elle pas été la légende rousse ? La légendaire rousse, dirais mon ami, lui qui excelle dans l’exhumation d’histoires anciennes. Connais-tu l’histoire de cette reine ?
Ses mains habiles savaient tresser les tapis, les burnous- ajridi- les authentiques et savaient monter si bien les chevaux avec habileté et grâce. Ses ennemis la craignaient et ses amis l’adulaient. L’histoire s’arrêta là…pas plus…pas un souffle, pas un écrit….le secret se referma sur sa personne…..Elle qui inspira le grand poète El Mejdoub né à Tit, sur la bsage du Maroc Atlantique, entre El Jadida et Azemmour.

 

« Dernière édition: Mars 10, 2008, 01:29:52 par Kalimera »

 

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Sujet: La légende du fort marocain..  (Lu 540 fois)

 

Kalimera
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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #15 le: Mars 10, 2008, 01:30:59 »

 


L’historiographie de la région des Aurès semble avoir occulté Fatma Tazoughert, figure berbère mythique, néanmoins représentée dans la tradition populaire, avec les mêmes traits caractéristiques attribués à la reine Kahina ou encore Tinhinan, ancêtre mythique des Touareg.Fatma Tazoughert aurait été à la fois une sainte soufie , une chef guerrière, une généreuse et une souveraine, régnant sur la partie occidentale des Aurès.

L’existence de cette femme est révélée par la tradition orale qui l’affuble du surnom de Tazoughert qui signifie “la rousse”.

La poétesse populaire Khoukha Boudjenit, morte en 1963, dont les paroles sont toujours chantées par les Rahaba (groupes folkloriques aurésiens) évoque ainsi avec une immense vénération, Fatma Tazoughert pour laquelle “L’azrif (L’argent) a été travaillé” et dont “les réserves ont été remplies d’orge, d’huile d’olive, de miel et de blé”. Ce poème a été conservé dans “l’anthologie de littérature algérienne d’expression amazighe”, œuvre collective publiée sous la direction de l’écrivain et chercheur Lounès Abderrahmane.

Descendante d’Imouren, un noble général ayant servi dans l’armée de Tarek Ibn Ziab, artisan de la conquête musulmane de l’Andalousie, cette femme aurait, entre autres, possédé un lion, un cheval blanc et un loup blanc.

Selon la légende, c’est son loup blanc ou “ouchen amellal” qui, sentant la mort de sa maitresse, la pleura toute la nuit par de tristes et stridents hululements.

Dompteuse de lions, tout comme Sidi Boumédiène, Fatma aurait été une habile cavalière et une redoutable chef guerrière, dont la victoire sur le non moins mythique roi marocain Dordj H’mam est mentionné dans les vers du grand poète marocain El Medjdoub, selon l’auteur du livre “L’histoire, les Aurès et les hommes”. Mère de dix-sept enfants, cette femme fière et altière, récitait le coran par cœur et sauvait guérir les maladies par l’usage des herbes sauvages, dont elle reçut de sa mère les secrets.

Des bijoux, récemment découverts dans la région de N’gaous auraient appartenu à cette souveraine. Les bijoux font actuellement l’objet d’un examen plus minutieux.

Selon certaines sources orales, Fatma Tazoughert serait l’ancêtre de la tribu des Ouled Fatma, habitant jusqu’à aujourd’hui les régions de Merouana, de Ras Tayoun, de N’gasus et de Taxlent.

Mais certains autres versions de la tradition orale font remonter la lignée de cette tribu aux Fatimides, dont la dynastie doit sa fondation au concours des tribus berbères de l’Est algérien.

Nacer Maouche - La Dépêche de Kabylie du 22 Janvier 2008

 

 

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #16 le: Mars 10, 2008, 11:40:34 »

 


Oui c'est cela...Il paraitrait que la Fatma aurait aide 2 Legionnaires perdu dans ls desert en leur montrant le chemin du retour au fort apres avoir ete separes du gros de la toupe pas une tempete de sable...
Elle les encouragea selon la Legende de marcher la nuit et les aurait tenus en vie...Il arriverent au Fort une semaine apres alors que tout le monde les croyaient morts Nul ne les croyerent quand ils disent que la Fatma les a guides Ils pensaient tous que le soleil les a fait devenir fous...L'un des legionaire avait un petit bijou de femme dans sa poche qu'elle lui aurait donne''

C'est ce que j'ai entendu par mon grand pere un ancien  qui a fait le Maroc...

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Re : La légende du fort marocain..
« Répondre #17 le: Mars 11, 2008, 08:37:23 »

 


Ils on cela de bien en Afrique.
L'histoire ancienne, perdue par le modernisme et les stupidités des fanatiques religieux " de tout bords " Car ils faut le reconaitre honnêtement les bons arabes ne sont pas des zorros, ils ont eu de grands personnages.
Quand on pense qu'avec un simple pendules, ils batisaient des pyramides, quant on pensent aussi que des zorros veulent les dynamités.
Et leurs légendes sont belles aussi.
Bref, l'arabes ne me dérange pas, tant que ce n'est pas un de ces illuminés, tout comme c'est zorros d'inquisiteurs.
La terre est crée depuis tant de millions d'annees, et c'est pas à moi que l'on fera croire la légende de sa création par n'inporte quel dieux; qui n'existe qu'après sa création. 6 jours de création et un jour de repos pour prier, faut pas êtres arabes pour comprendre que ces dieux, ont ctéer les syndicats. Bref, je connait une belle légende, c'est de manger du riz, avec les garnitures du couscous, avec un bon vin, sa c'est de la cuisine DIPLOmatique..
Amitiés légio..

 

 

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