P'tit
Sapeur
Legio Patria Nostra.
Transmisions Q.G
0rdre de Louis Philippe !
   
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Mon devoir, la mémoire !

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L"Aventure
(3)
« le: Juin 05, 2008, 05:34:54 »
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Avé,
Voici le 3e et dernier livre.
Le corps expéditionnaire c'est déjà enlisé en Indochine, enlisement
dont il est heureux car c'est l'aventure à la fois cruelle, sensuel,
profitable et héroïque. Mais soudain il va connaître l'humiliation. C'est
la surprise totale. En apparence tout va bien. À Saigon, la pilastre
coule miraculeusement, finançant la guerre et l'idéologie pour tout le
monde. Saigon, cette plaque tournante de l'argent, est alors une cité où
tout n’est qu’accommodements, grouillement, mystères et jouissance. Et,
pendant que prolifère la piastre des riches et la piastre des pauvres, le
bandit Baivian, devient le maître du grand monde, le plus vaste
établissement de jeux de l'univers, grâce a Bao Dai. Plus tard ce Vautrin
jaune sera préfet de police. Tout est pour le mieux. On a même illusion
de la victoire. Les Français pacifient presque complètement les deltas de
la Cochinchine et du Tonkin. Les vietminh affamés proclamaient que chaque
« grain de riz » vaut « une goutte de sang ». Mais il n'y a que
rares prophètes de malheur qui annonce que des prochaines catastrophes,
comme le prévois le général Revers. On ne le croit pas, on le torpille
dans un scandale.
Et
pourtant il la raison en affirmant que la solution Bao Dai est pourire,
en affirmant surtout qu'une avalanche d'hommes va surgir des jungles de
la frontière de Chine, submergeant tout. En effet, soudain, c'est le
cataclysme. La destruction presque totale de deux colonnes françaises
dans les calcaires de Dong Khé , rien de plus son horrible que
l’anéantissement de milliers de soldats franc ais en pleine jungle,
par des Viets innombrables mais une pareille défaite, c'est la
conséquence de tout ce qui s'est passé de puis un n'en a Hanoie, à
Saigon, à Paris, c'est le résultat de la bêtisedes états majors et des
gouvernements, une longue suite d'est erreurs mesquines qui
s’accumulent , qui créent la situation ne stupide et inexplicable que
l'on payera un jour avec du sang. Tout semble être du moins ce sont les
jours affreux de l'humiliation les Viets, c'est jaune que l'on
dédaignait, sont les plus forts l'on ne croit plus à rien. Mais c'est
alors, dans ce désespoir, que de Lattre recréera une fois une illusion ou
encore qui s'achèvera par une humiliation pire, deux ans plus tard à Dien
Bien Phû. De Lattre, et son sacrifice n'aura servi à rien ne. Il
laisse un corps expéditionnaire condamné.
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