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Maurice
Poualion, légionnaire de Leclerc
« le: Mars 18, 2008, 07:15:36 »
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Bonjours a tous
Témoignage d'un fils pour son Père
Maurice Poualion, légionnaire de Leclerc
Maurice Poualion, vous salue avec son képi de "légionnaire". Au
volant de sa Jeep "L'as de Carreau", il vient d'entrer dans la
banlieue de Paris, en tête du groupe Dio, l'un des 4 groupes tactiques de
la Deuxième Division Blindée. A ses cotés, le sergent Ernest Basile.voir
la photo ci-dessous
Sur le visage de Maurice, on lit sa joie d'être arrivé jusque là, mais
aussi l'humilité et la retenue d'un homme qui pense n'avoir fait que son
devoir. Un devoir qu'il accomplit depuis plus de 4 ans et qui n'est pas
encore terminé.
Il recevra les décorations suivantes :
Chevalier de la Légion d'Honneur (Decret 20/12/50 - Journal Officiel
22/12/50)
Croix de Guerre 1939-1945 avec étoile de Bronze, d'Argent et de Vermeil.
Médaille coloniale d'outre mer avec barrette Koufra (Décret 26/03/42)
- barrette Koufra Fezzan-Tripolitaine (Décret 23/01/43)
- barrette Koufra Tunisie 42-43 (Décret du 17/04/44)
Médaille des service volontaires de la France Libre.
Médaille de la Résistance (Décret 26/3/45; Journal officiel 30/3/45)
Médaille Commémorative de la Guerre 39-45
Son fils, Marcel Poualion, nous parle de son père :
Alors qu'il n'était qu'un jeune homme, avant même son service militaire,
Maurice se retrouva responsable de son frère et de sa soeur après la mort
de son père et de sa mère. Il travailla dans divers ateliers et autres
garages, étudiant le soir pendant plusieurs années, tout en s'occupant de
sa jeune famille. Il termina ses études à l'Ecole des Arts et Métiers pour
finir Ingénieur Mécanicien.
Son frère et sa soeur ayant grandis, il parti à la recherche d'un emploi
et émigra pour participer à la colonisation de l'Afrique où il décida de
s'établir tout d'abord pour exploiter le bois des forêts tropicales avant
d'ouvrir son propre atelier mécanique dans une petite ville du plateau
forestier du sud Cameroun appelé M'Balmayo.
Lorsque la deuxième guerre mondiale éclata, il s'enrôla comme légionnaire
dans les restes de l'armée française locale sous le commandement du Capitaine
Dio. Il fut amené à rejoindre l'armée Française Libre du général Leclerc
en Novembre 1940. Cette armée devint connue plus tard sous le nom de
Deuxième Division Blindée, "la 2ième DB". Il participa à la
'Grande Marche' de la campagne Africaine à travers le Gabon, le Tchad, la
Libye, le Fezzan, la Tripolitaine et la Tunisie.
Après avoir rejoint les alliés en Afrique du Nord, il fut embarqué pour
l'Angleterre dans l'attente du débarquement. Il combattit avec l'armée de
Leclerc pendant toute la 'Campagne de France' et se trouva à la tête de
l'une des premières colonnes à pénétrer dans Paris libéré le 24 Août 1944
avec le groupe Dio. Il participa à l'offensive des Ardennes sur
Strasbourg et l'Allemagne et finalement jusqu'au repaire du nid d'aigle
de Hitler à Berchtesgaden.
Il fut blessé cinq fois par balles et par éclats de grenades et d'obus et
a reçu quatre citations pour action courageuse sous le feu ennemi.
Il termina la guerre comme Lieutenant de Réserve en 1946 quand il
rencontra et épousa ma mère, elle-même veuve de guerre. Ils
s'installèrent au Cameroun où il travailla dans une compagnie forestière.
Il établit ensuite sa propre affaire de réparations mécaniques, station
d'essence et pièces détachées sous licence Citroën. Il s'occupa de son
affaire avec succès pendant presque 10 ans quand il mourut subitement
d'un cancer du foie, le résultat d'une hépatite mal traitée, en 1957.
Amitiés Légio More Majorum
Daniel
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