Bienvenu a tous

 

Demander la revue ICI

 

AccueilAideRechercherAdminProfilDéconnexion

La Grenade Légion

 

ß---- RETOUR -----                                                                                                                                                                      ----à ENVOYER NOUVEAU SUJET ----

 

Auteur

Sujet: Prologue de Bigeard.  (Lu 128 fois)

 

 

P'tit Sapeur
Legio Patria Nostra.
Transmisions Q.G
0rdre de Louis Philippe !
****
Messages: 5257


Mon devoir, la mémoire !


WWW

Prologue de Bigeard.
« le: Mars 02, 2006, 06:57:15 »

 


Adieu ma France
Général Bigeard

Aux paras
Aux coloniaux
Aux anciens appelés, ma seconde famille.

 tous ceux qui m’ont tant aidé
pendant ce long parcours de guerre :
nos merveilleux aviateurs
et nos solides artilleurs.


Prologue

Pourquoi ce livre ?

Être et durer : telle est ma devise.
Cette année, j’ai 90 ans. Déjà, 90 ans ! Je n’ai pas vu le temps passer.
Les fois où je me suis trouvé à deux doigts de la mort, je n’ai jamais pensé que je serais encore là aujourd’hui et que j’écrirais toujours.

Mais pourquoi ce cinquième livre ?
Parce qu’il est temps de faire le bilan. Le bilan de ma vie et le bilan de la France aussi, de cette France que j’ai connue dans toute sa grandeur et que j’ai vue décliner au fil des décennies comme une flamme qui s’étiole.
J’ai vécu l’héritage de la Première Guerre mondiale, puisque je suis né en 1916. Puis j’ai participé activement à la Seconde et aux guerres coloniales… vingt ans de guerre en tout. Trente trois ans de sauts en parachute, cinq blessures, deux captivités. Officier le plus décoré de France, Grand Croix de la Légion d’honneur, secrétaire d’Etat à la Défense, député pendant dix ans, président de la commission de la Défense à l’Assemblée nationale de 1978 à 1981, des centaines de milliers de kilomètres dans les jambes… Pourtant, le bilan que je souhaite dresser au soir de ma vie, à travers ces pages, n’a rien d’un recueil de souvenirs.
Au fil de mes quatorze autres livres, j’ai raconté les nombreuses péripéties que j’ai pu traverser dans ma longue existence entièrement consacrée à la défense de Madame la France.
Mais dans cet ouvrage, c’est tout autre chose que je souhaite dire.
Depuis ma Lorraine natale, depuis Toul où j’ai vu le jour et où je les terminerais, j’écris ces lignes pour tenter, une dernière fois, de secouer mon pays que j’ai servi avec amour, cette France qui a été la colonne vertébrale de tout mon parcours, cette France que je ne reconnais plus et qui, en près d’un siècle, à vécu tant de bouleversements.

Bien sûr elle a connu de nombreux changements techniques, heureusement. Il faut vivre avec le progrès. Mais aussi des changements profonds au plan politique, économique, social et moral surtout.
Aujourd’hui, rares sont ceux prêts à tout donner sans rien demander, comme le faisaient les hommes que j’ai commandés. Ceux qui sont dans cet état d’esprit, et heureusement il en reste, passent pour des naïfs, des idéalistes d’un autre temps. Ce qui m’inquiète, de nos jours, ce qui m’obsède presque, c’est le pourrissement moral d’un pays où toutes les valeurs fichent le camp : plus aucuns idéal, la notion de patrie a disparu ou est présentée comme dépassée, ringarde. Plus aucun soucis de la grandeur de la France, goût de l’effort dévalué et découragé sur tous les plans, perte du respect dû aux anciens, formation civique délabrée et inconsistante, quand elle existe… et tant d’autres constats douloureux.
Je suis d’un autre temps, c’est vrai. Â l’école, quand j’usais mes fonds de culotte à la communale, avec des instituteurs qui méritaient vraiment leur surnom de «hussards noirs de la République», on m’apprenait que mourir pour la patrie était un devoir. Combien de jeunes actuellement sont capables d’entendre ce type de discours et, surtout, de le comprendre ?
Peu, je le crains.
Alors que, quand on observe d’autres grandes nations, les Etats-Unis par exemple, servir son pays est une fierté. Brandir son drapeau, l’accrocher à sa fenêtre, est un orgueil.

Aussi, avec ce livre, je souhaite pousser un dernier coup de gueule. Bien sûr, j’entends déjà les commentaires. Bigeard le râleur, Bigeard jamais content, Bigeard qui voudrait toujours que tout doit parfais.
Je suis comme ça, c’est vrai. Mais ce trait de caractère d’appelle l’existence et le respect. Respect de soi, respect des autres, respect des valeurs autour desquelles une grande nation comme la France s’est construite, siècle après siècle.

Ce coup de gueule, je peux d’autant plus l’exprimer au nom de beaucoup d’entre nous que le courrier me le demande. Les milliers de lettres que je reçois chaque mois disent le ras-le-bol des Français, le ras-le-bol mais surtout, le désespoir.
Les Français sont perdus, désorientés. Dans un monde en profonde mutation, confrontés à des changements radicaux, nos compatriotes se demandent, tout simplement, où nous allons. Dans une France plus que jamais à la recherche de sa grandeur et de sa vérité, dans un France qui s’interroge, les français ont besoin d’être pris par le cœur et par les tripes, par un homme qui saura leur redonner confiance et espoir, qui saura leur rendre leur fierté, leur combativité.
Cet homme providentiel doit être comme le général De Gaulle l’a été, un homme responsable et respectueux des libertés, un homme qui saura quitter la scène le moment venu, de lui-même, une fois sa mission accomplie.
Ce ne doit pas être un marchand d’illusions, un démagogue, qui serait avant tout un professionnel de la politique. Non. Il nous faut un homme qui ait le sens du sacrifice, qui sache oublier l’esprit de carrière au seul profit du pays. Cette question, comme bien d’autres, je l’aborderai plus en détail dans les pages qui vont suivre.

Dans ce prologue, je souhaite déjà esquisser deux thèmes qui me tiennent à cœur, que je développerai largement plus loin, et qui me semble essentiels ; l’un en politique intérieur, l’autre en politique étrangère.

Le premier sujet, c’est le clivage droite-gauche dans notre vie publique.
En politique, je n’ai pas d’ennemi : nous sommes tous, avant tout, des Français. Et nous devons tout faire, tous ensemble pour redresser la barre.
Héla, l’ambiance actuelle, avec ses affaires, ses luttes de clans, ses combats de chefs si nuisibles, à gauche comme à droite, n’est pas faite pour me donner beaucoup d’espoir. Et pourtant, comment les dirigeants de la droite, qui à force de se déchirer ont fait perdre à leur camp les élections présidentielles de 1981 et de 1988, peuvent-ils poursuivre dans cette voie qui ne même qu’à l’échec assuré ?
Je sais par expérience qu’il n’y a à gauche aussi des hommes bien. Je ne suis pas sectaire, je ne m’intéresse pas à l’étiquette partisane de ceux qui nous gouvernent. Il faudrait pouvoir réunir le meilleur de chacun.
Juste à titre d’exemple, quand Chevènement a voulu réintroduire l’instruction civique à l’école et l’enseignement de la Marseillaise dans les salles de classe, j’ai dit bravo. Il fallait ose, à notre époque ! Surtout de la part d’un homme de gauche. Aujourd’hui, cela semble se concrétiser.

Le deuxième sujet que j’aborderai dans toutes ses dimensions, c’est la menace terroriste des intégristes musulmans. Cette menace pèse sur notre pays et, au-delà, sur toutes les démocraties, partout dans le monde. Avec sec fous de Dieu, aucun dialogue n’est possible : ce qu’ils représentent et ce que nous représentons n’est pas compatible.
En 1957, déjà, il y a donc maintenant presque un demi-siècle, j’écrivais : «Le terrorisme ne se combat pas à visage découvert, à coups d’opérations dites de contrôle, de déploiement de forces aussi spectaculaires qu’inefficaces, de fouilles trop inopérantes parce que le feffagha, de par son organisation clandestine très noyautée, s’y soustrait aisément.»

Aujourd’hui rien n’a changé. Le terrorisme islamique, ne l’oublie jamais, cherche à déstabiliser l’Occident, à le détruire au profit de conceptions totalitaires qu’il voudrait imposer par la force et par la terreur à toute la planète, y compris à l’Orient.

Dans ce livre, j’aimerais aussi raconter, pour la première fois, un aspect plus personnel de mon parcours, en rendant hommage aux femmes de ma vie, Gaby, mon épouse et Marie-France, notre fille.
Gaby, une Touloise elle aussi, épousée sous le soleil de Nice un beau jour de janvier 1942. Depuis, nous ne nous sommes plus quittés, même si, parfois, mes missions nous ont séparés temporairement. Gaby mon équilibre, mon repère, ma boussole a toujours été là quand il le fallait et elle continue de l’être, sachant dire les mots que j’attends dans les moments de doute. Et marie-France ; née pendant que je servais au Tonkin, Marie-France est toujours présente à mes côtés.
Gaby et Marie-France, ma famille, complétée par les paras et tous ceux qui ont combattu avec moi, ma seconde famille.

Cet ouvrage est le dernier, se veut un livre testament. Pour cela, je rappellerai les décennies de luttes, afin de faire mieux comprendre certaines données essentielles d’aujourd’hui.

Me voilà arrivé au soir de ma vie, fier de ce que je suis : un homme d’action, un homme de terrain et un homme du peuple. Sans le vouloir, je sais que je représente une certaine façon de penser que j’exprimerai ici, comme d’habitude, de manière franche et directe. Mon intégrité, les distances que j’ai toujours gardées vis à vis des «salons» parisiens et des magouilles du monde politico financier, m’autorisent à parler haut et fort, à dire ce que voudraient exprimer de très nombreux Français.

C’est ce parler sans ronds de jambes, sans détours, qui a toujours été ma ligne de conduite. Voilà pourquoi, sans doute, aujourd’hui encore, je reçois tant de lettre, écrites par des personnes de tous horizons sociaux et professionnels. Cette correspondance régulière me permet de garder le contact avec un monde qui évolue plus vite que jamais, de sentir battre le cœur de la France comme même un ministre ne peut le faire. Parce qu’il est, en quelque sorte, trop coupé du monde réel, de ce que l’on appelle depuis peu, avec un certain mépris d’ailleurs, «la France d’en bas».
On le sait, je suis partisan des contacts francs, sans perte de temps. Et mes  longues années passées sur tous les champs de bataille où l’armée française était engagée, m’ont appris une chose essentielle : un homme se juge d’abord et avant tout par sa capacité à l’effort et au dépassement de lui-même.

Ayant connu un monde bien éloigné du nôtre, un monde où les conditions de vie et de travail étaient rudes et presque inimaginables au regard de nos critères actuels, je peux me permettre de parler en connaissance de cause. Je n’ai pas été «intoxiqué» par les progrès du XXème siècle, ni contaminé par la diffusion des idées pernicieuses du laxisme généralisé, de la société de consommation et du «tout média».
En 1968 je n’étais pas à Nanterre, à la Sorbonne où sur les barricades de la rue Gay-Lussac. Je ne défilais pas à Saint Germains des Près, un pavé à la main. Non ! Je servais la France en Afrique, humblement, fidèlement, à mon poste. Autant dire que je n’ai jamais vécu au rythme des débats intellectuels «parisianiste». Ma mission, mes hommes, passaient avant tout. En cela je suis l’un des derniers témoins d’une époque pas si reculé dans le temps, mais très lointain du point de vue des psychologies collectives et des valeurs fondatrices d’une société.

 cette époque, les Français gardaient un sens précis des réalités économiques et politiques. Ils avaient le flair, l’instinct qui les guidait beaucoup plus sûrement que les idéologies qui sont pris leur place, avant de s’effacer devant le règne du fric triomphant, celui de la réussite à tout prix ; au point d’oublier ce que sont la vie, la grandeur et la défense d’une nation.

Notre nation : la France. On l’aura compris, c’est en témoin qui se veut sans concession que j’aborde ce siècle qui commence, et dans lequel, je ne me reconnais plus. Oui, ke reste étranger à ce nouvel environnement parce qu’il est trop radicalement différent des repères que l’on m’a donnés dans ma jeunesse, des exemples que l’on m’a transmis et de ceux que j’ai vécus.

Pour autant je me refuse à la démission. Je ne suis pas encore hors circuit, pas dépassé par les évènements dot la signification m’échapperait. Non, je ne crois pas que le sens de l’actualité de la France et du reste du monde m’échappe. Je pense être bien placé pour l’analyser en profondeur dans la mesure où j’ai le recul suffisant doublé de l’expérience des hommes. Ce recul fait souvent défaut à ceux qui ne vivent que pour me pouvoir, ce pouvoir en grande partie artificiel, ceux qui n’ont jamais été au contact de cette civilisation qui a construit toute ma formation morale.
Je suis sans arrêt sur la brèche et reste relié à toutes les sources d’information. Or elles sont nombreuses pour l’ancien secrétaire d’Etat à la Défense que j’ai été. Je rencontre très régulièrement des hommes de l’ombre, des agents des services secrets, des décideurs politiques et encore tout récemment ; à son invitation, un ministre de premier plan, en service.

La plupart de ces décideurs politiques ne font que me décevoir : beaucoup d’entre eux m’inquiètent, chaque jour d’avantage, notamment sur les questions de sécurité. Avec leurs grandes théories ; ils restent sourds aux rapports pourtant nombreux des Renseignements généraux comme ceux de la D.S.T. Ces rapports ne cessent de mettre en garde ,os dirigeants contre la bombe à retardement qui couve dans nos banlieues, au sein d’une population en grande partie musulmane, dont une minorité est noyautée par des groupes fondamentalistes. Ceux-là ont décidé de préférer la délinquance, prélude au terrorisme, à l’assimilation, même progressive.

Oui, nos dirigeants m’inquiètent. Ils demeurent trop peu mobilisés devant les avertissements répétés de leurs services spéciaux et veulent ignorer le danger mortel qui nous guette. Ils s’agitent, font du «volume» pour tenter de nous rassurer. Mais leurs rodomontades ne me trompent pas.
Voilà pourquoi il faut porter ce sujet si alarmant sur la place publique et dans les médias, pour réveiller nos élites trop molles.
Il en va de notre sauvegarde, de notre survie.

 ces dirigeants qui naviguent à vue en suivant les courbes de leur côte de popularité, j’aimerais opposer mon expérience de combattant et de meneur d’hommes, apte à identifier les dangers qui nous guettent. Je voudrais, avec ce livre, contribuer à sortir le pays de sa torpeur avant qu’il ne soit trop tard.
Parce que je suis sûr des valeurs qui sont celles de ma France, parce que je garde toujours présent à l’esprit l’exemple de nos anciens, je continue d’espérer un sursaut salvateur !
Parce que j’ai su échapper à la pensée soporifique et destructrice qui est quotidiennement diffusée par les médias, je pense être de mon devoir de pousser ce cri d’alarme.

Aussi, à tous ceux que je rencontre quotidiennement et qui me font part de leur inquiétude, et leur désarroi, à tous ceux qui voudront bien me suivre au fil de ces lignes, dans ce passage en revue de la France, je propose de faire avec moi, à travers ces pages, «un pas, encore un pas»



* poignée de main.gif (11.94 KB, 55x21 - vu 76 fois.)

 

Journalisée


Veritas - Fidelitas

 

Auteur

Sujet: 90 ans après Bigeard ! " Epilogue "  (Lu 135 fois)

 

 

P'tit Sapeur
Legio Patria Nostra.
Transmisions Q.G
0rdre de Louis Philippe !
****
Messages: 5257


Mon devoir, la mémoire !


WWW

90 ans après Bigeard ! " Epilogue "
« le: Mars 02, 2006, 07:02:22 »

 


(90ans, après…)
Epilogue
Depuis ma naissance, à Toul, voilà presque un siècle, j’ai connu bien des changements. Bien des innovations révolutionnaires, issues d’un progrès technique qui va s’accélérant.
Enfant, je ne n’aurais jamais pu imaginer l’apparition, puis le développement, de l’informatique, d’internet ou du téléphone portable, pour prendre trois exemples significatifs qui créent entre les générations une sorte de fossé. Â présent, il n’y a «ceux qui savent», c’est-à-dire sinon les jeunes du moins les plus jeunes, disons jusqu’à la soixantaine, et les autres. Les autres, qui restent étrangers aux possibilités d’un monde qui n’est plus le leur, qu’ils ne maîtrisent plus dans toutes sa richesse et toute sa diversité, où leurs repères ont singulièrement rétrécis.

Un autre domaine dans lequel les progrès ont été fulgurants, durant ces décennies décisives, c’est la médecine.
Je suis d’une époque où la pénicilline n’avait pas encore fait son apparition, où les antibiotiques &étaient inconnus. Pour ne pas parler de la chirurgie, qui était alors presque inconnue dans mon enfance. Consulter un médecin avait quelque chose d’un rituel sacré. D’ailleurs, le plus souvent, c’est le médecin qui se rendait au domicile de ses patients. On l’appelait «docteur», avec un respect qui n’était pas feint. On lui prêtait des pouvoirs qui relevaient presque de la magie et on attendait son diagnostic comme un oracle.

L’acte médical ne s’était pas encore banalisé et on ne consommait pas de la médecine, comme on le fait de nos jours. Les maladies qui a cette époque ravageaient les populations ont été par la suite oubliées. On n’a cru qu’elles avaient disparu de nos sociétés, qu’on les avait éradiquées. Je pense notamment à la tuberculose, véritable fléau dans l’entre-deux-guerres, qui a fait son retour dans les foyers européens aujourd’hui.
La tuberculose est un peu pour moi, du point de vue sanitaire, le symbole du siècle que j’ai traversé : une calamité, contre laquelle de nombreuses générations successives ont lutté de toutes leurs forces.

Dans l’euphorie des progrès tous azimuts accomplis au lendemain de le victoire de 1945, de bonne foi, on a cru cette affection définitivement vaincue, du moins en Europe. Et puis… Et puis un jour le réveil a été brutal.
Dans des sociétés surmédicalisées, où l’accès aux soins n’a jamais été aussi large ni aussi systématique, voilà que cette sorte de peste du XIXème siècle redressait la tête, dans un pays comme la France, l’un de ceux dont la médecine jouit de la réputation la plus flatteuse à l‘échelle mondiale.

Une «nouvelle maladie», le sida, n’avait pas encore eu l’occasion d’exercer ses ravages, en réintroduisant une «ancienne maladie», la tuberculose, qui rappelait pour nos concitoyens soit La Dame aux Camélias, soit la misère des taudis ouvriers des banlieues industrielles.
Ce constat est riche d’enseignement : rien n’est jamais acquis, tout se gagne, en faisant ses preuves chaque jour. Ne jamais s’endormir sur des lauriers toujours fragiles et ne jamais tenir pour définitives des évolutions qui, le plus souvent, ne sont que passagères.

Autre symbole, pour moi, de ce siècle que j’ai pu observer en acteur autant qu’en témoin : l’environnement.
Pendant longtemps, dans ma jeunesse du moins, on pensait que l’eau pure des rivières, l’air vivifiant de nos campagnes seraient éternels. Puis, au fil des décennies, on s’est aperçu que le progrès technique, celui-là même qui nous permettait de vivre mieux, du point de vue matériel, et de maîtriser la nature dans ce qu’elle peut avoir de dangereux e t d’imprévisible, détruisait le monde qui nous entoure et sans lequel nous ne sommes pour rien.
Si nous voulions pouvoir continuer à respirer et à boire, il faudrait impérativement accepter des limitations à notre progrès économique, à notre consommation, à notre modèle de croissance. Terrible enseignement !
 force d’épuiser les ressources d’une terre nourricière pour notre seul profit économique, se profile à présent le risque qu’il n’y ait plus de terre, ou alors qu’elle devienne invivable pour l’espèce humaine.
Me vienne à l’esprit les dangers qui nous guettent comme la disparition de la couche d’ozone, le réchauffement climatique, les cyclones et ouragans d’une violence jamais connue jusqu’alors. La nature se fâche et se révolte contre l’esclavage dans lequel l’homme a cru pouvoir la tenir.

Du point de vue sociale, je ne reviendrais pas sur les changements que j’ai pu noter tout au long des chapitres précédents. Mais, sur ce sujet aussi, le bilan de ce siècle est en demi-teinte.
Si j’ai pu accomplir une telle carrière, que je peux qualifier d’exceptionnelle pour un homme de mon milieu d’origine, c’est parce que la France de cette époque était un pays homogène où la promotion sociale restait possible, pour un peu qu’on le veuille vraiment et que l’on s’en donne les moyens.

Ce n’est plus le cas à présent, j’en ai peur.
Quel avenir professionnel pour les jeunes des banlieues ? Ils n’ont pas accès aux valeurs de notre pays, parce qu’on ne les leur a jamais enseignées : leurs familles n’ont pas su le faire, parce qu’elles viennent d’Algérie, du Mali, du Cap-Vert ou du Sénégal, mais le plus grave est que l’école non plus n’y est pas parvenue. Parce que cette dernière a renoncé à jouer son rôle d’assimilation et d’intégration, au profit d’un mirage qui va à l’encontre des vrais intérêts de ces jeunes. Car l’immigration n’enrichit un pays que si les nouveaux arrivants acceptent les règles du jeu fixées par le peuple qui a vocation à les assimiler.

Si un émigré a, bien entendu, des droits, il a aussi des devoirs et l’émigré qui ne veut pas s’intégrer à la culture de pays d’accueil ne fait que scier la branche sur laquelle, pourtant, il veut s’asseoir.

Voilà pourquoi l’immigration récente, celle, disons, des quarante dernières années, est pour moi problématique. Pas pour la diversité ethnique qu’elle entraîne. Je n’ai jamais rêvé d’une France toute «blanche», et j’ai trop connu dans l’armée la diversité de populations pour que ce brassage me dérange.
Mais cette «nouvelle» vague d’immigration refuse, du moins pour beaucoup de ses membres, d’abandonner sa culture d’origine pour s’insérer pleinement dans notre communauté nationale et s’approprier l’identité française.
La laïcité par exemple.
Car lorsque j’écris ces lignes, il devient de plus en plus évident que certains musulmans intégristes «de France» souhaitent, au besoin par la violence, imposer à notre pays une religion totalement étrangère à sa culture et à son histoire.
Je n’exige pas la conversion des immigrés musulmans au christianisme, bien sûr ! Mais je leur demande d’abandonner les pratiques de leurs religion qui sont incompatibles avec es lois de la République. Sans cela, nous courrons tous à la catastrophe : à grands pas vers la fin de la nation française, tout simplement.

Ce que je viens de notre pour la France est également vrai à l’échelle de l’Europe.
Notre continent fait figure d’eldorado pour les pauvres du monde entier. Mais allez faire comprendre que ce n’est pas le cas à quelqu’un pour qui manger tous les jours constitue un problème…
Alors la construction européenne, je suis pour, mais avec des réserves tout de même.
L’élargissement oui, mais jusqu’où ?
Je crois qu’il faut conserver à l’Union européenne une triple homogénéité ; géopolitique, économique et culturelle.

Géographiquement : seules les nations européennes ont vocation à devenir membres de l’Union du même nom.
Economiquement : l’Europe ne peu fonctionner correctement qu’avec des pays au niveau de développement économique comparable. Voilà pourquoi je m’inquiète de la candidature de pays comme la Roumanie et la Bulgarie. Et pourquoi pas l’Albanie, tant qu’on y est ? Ce déséquilibre aurait pour effet de nous tirer vers le bas.
Culturellement : l’identité européenne existe, c’est un fait, fruit d’une histoire de plusieurs siècles. Mais la Turquie, là encore, ne fait pas partie de l’univers culturel, européen, dont le christianisme est l’une des données fondamentales.

L’Europe pour moi, doit être une union d’Etats souverains qui conservent entre leurs mains la maîtrise de leurs destins. Il ne serait être question de déléguer à des institutions étrangères des pouvoirs autres que ceux dont elles disposent déjà, pouvoirs qui sont considérables et au-delà desquels la souveraineté des Etats membres ne serait plus qu’une fiction.
Cette évolution, réclamé par certains, est d’autant moins souhaitable que l’Europe fait déjà figure de pomme de discorde dans son pays.

Comment ne pas se souvenir des divisions entre partis politiques français au moment de la campagne sur le référendum européen de mai 2005 ? Au sein des mêmes familles politiques les partisans du oui et du non s’entre-déchiraient.
Le Ps, mais aussi les Verts, ont failli imploser. Les dégâts ont été moindres au sein de l’UMP, même si, dans cette formation également, les avis étaient divergents.
L’unité nationale manque à notre pays, unité sans laquelle il ne pourra pas se relever de la ruine morale dans laquelle il s’est enlisé.

La démission est allée trop loin, dans tous les domaines, pour que la France n’ait pas besoin d’un choc salvateur, susceptible de lui permettre de retrouver sa vraie vocation.
Et cette vocation, ce ne sont ni les 35 heures ni les grèves à répétition dans les services publics qui l’encourageront.
La vocation de la France, c’est de défendre sans relâche, partout chez elle et dans le monde, un certain nombre de valeurs, dont celles qui forment sa devise : la liberté, l’égalité et la fraternité.
Dite de cette manière, cette affirmation pourrait passer pour un peu naïve. C’est pourtant ce que je crois sincèrement, avec tout le cœur et l’engagement dont je suis capable. C’est cela, la France, ou ce n’est rien.
C’est cela, en tout cas ma France.

Je reviens sur ma consternation le soir du deuxième tour de l’élection présidentielle de 2002, lorsque j’ai vu une cohorte de jeunes de banlieues, issus de l’immigration maghrébine, brandir et agiter fièrement, place de la République, devant le couple Chirac, des drapeaux algérien et marocain.
Je reviens sur cet évènement car cette image, en quelque sorte, résume tout. L’oubli du patriotisme et la disparition de l’identité française. Le danger que fait peser sur l’avenir de notre pays le refus de s’intégrer de millions d’immigrés, ou de leur titulaire devrait pourtant être au-dessus de tout soupçon. Et aussi, bien sûr, la confusion des valeurs dans un pays qui va à vau-l’eau, que plus rien ne structure de manière cohérente, qui semble ne plus avoir d’avenir en tant que nation.

Je reviens également sur l’ascendant que prend, chaque jour un peu plus, l’islam dans notre pays, mais surtout l’islamisme. Qui aurait pu prévoir cela dans ma jeunesse ? Qui aurait imaginé le bouleversement de notre nation ?
La nation est, pour moi, une idée essentielle, fondatrice dans la vie en commun d’un pays. On bâtit un Êtat à partir d’un sentiment national, partagé par les habitants du pays considéré.

L’existence et le développement d’une société civile doivent naître de l’initiative de chaque individu qui le compose.
Même et surtout quand il s’agit d’une population immigré qui n’est venue en France que pour les valeurs qu’elle représente.

Quand à notre regard sur l’extérieur, sur les nations étrangères, il nous faut faire preuve de la plus extrême fermeté et ne pas nous coucher devant des Bouteflika, pas plus que devant des ayatollahs qui ne pensent actuellement qu’à une chose : se procurer l’arme nucléaire.

Prisonnier de nos valeurs démocratiques, sans doute réagirons nous quand il sera trop tard, quand l’Iran aura pu développer la «bombe islamique», dont tous les pays musulmans rêvent depuis quarante ou cinquante ans, sous le prétexte qu’Israël en est doté.

Ma vision de la France peut paraître pessimiste.
Pourtant, je ne fonde qu’un seul espoir, celui de me tromper, car notre pays a su se relever de situations les plus désespérées. Ce sauvetage a été dû à des hommes exceptionnels qui ont été appelés par les nécessités et par le peuple.
Gageons que l’homme providentiel, le sauveur dont nous avons absolument besoin, surgisse et rétablisse la grandeur de la France.
Moi, je reste disponible, disponible pour un modeste poste de secrétaire d’Êtat au ministère des français à la dérive !

Ma vie aura été un éternel combat, ce quelle est chaque jour pour chacun d’entre nous. J’ai mené ce combat pour notre patrie, pour son rayonnement, son esprit.
Parti seul et de trois fois rien, j’ai l’impression d’avoir été téléguidé par une force qui m’a poussé toujours vers l’avant, pour un destin que personne ne pouvait prévoir.
J’ai la chance d’être entouré d’hommes exceptionnels, qu’ils soient pars, coloniaux, jeunes appelés, tous toujours unis vers un seul et même but.
Avec eux, j’ai franchi des étapes que jamais je n’aurais imaginées, jusqu’à cette gloire qui s’étale de mon vivant dans les rues.
Qui m’aurait dit qu’un jour j’aurais, à mon nom, ces deux avenues Bigeard, ces deux rues, cette place, ce rond-point ?

Mes combats, mes captivités, mes évasions ont bâti une vie que j’ai toujours voulue exemplaire.
Alors pour moi, ce livre est un peu comme cette dernière seconde de la vie où on repasse en flash tout son parcours, comme un film en accéléré.

Je me retourne sur mon passé et peux dire fièrement, comme le chantait la môme Piaf, «Non, rien de rien, non je ne regrette rien».
Si c’était à refaire, je referais tout, de même manière et pourrais ainsi me retirer la tête haute.

Dans ma maison de Toul, je suis à la fois au point de départ et au point d’arrivée.
J’y garde, intactes, la mémoire de mes origines, comme la volonté de témoigner sur ma vie entière que j’ai consacrée à mon pays, à ma France.
 90 ans, je ne saute plus en parachute et le jogging au réveil a tenu bon jusqu’à mes 84 ans. Mais la force et le dynamisme que j’avais dans les mollets, et dans ma vieille carcasse que je croyais increvable, sont remontés dans mon crâne qui bouillonne sans cesse, au risque d’exploser.
Je repense souvent à une devise que j’épouse pleinement :

Tant que l’on vit comme l’on pense,
On évite de penser comme l’on vit !

Oui, je vis à Toul, mais sans y être vraiment. Je vis aussi avec ceux laissés sur la Piste sans Fin, celle laquelle j’écrivais en 1956… il y a cinquante ans :

Piste sans fin qui ramènera au point de départ ceux qui ont duré et qui, usés et vieillis, retrouveront leurs villages… ceux-là ne pardonneront jamais à la piste de les avoir protégés, car elle les aura rejetés à la pauvre vie de tous les jours, comme une maîtresse aimée et infidèle.

Cette fin, je l’appréhendais
Raison pour laquelle j’ai vécu et vis toujours à 3000 tours, ignorant les samedis, les dimanches et les vacances.
L’amour que j’ai pour ma patrie et l’amour que m’ont donné mes hommes m’ont aidé à m’élever, à me grandir.
C’est pourquoi je tente encore, avec ce livre, de réveiller notre cher pays qui a perdu sa flamme.

Un pas, encore pas… jusqu’au bout, en espérant avoir la force de murmurer : Adieu ma France.



* Bigeard photo.jpg (1.79 KB, 120x79 - vu 52 fois.)

 

Journalisée


Veritas - Fidelitas

 

 

gaulois
Invité


Courriel

Re : 90 ans après Bigeard ! " Epilogue "
« Répondre #1 le: Mai 05, 2006, 01:02:22 »

 


 Mon général ...tout n' est pas cuit ...VOUS NS AVEZ DONNE l' exemple ET AUSSI LA HAUT ...LES AUTRES LES COUILLUS ! NS REGARDENT ...ET ILS NE NS ONT PAS DIT DE NS ARRETER !NS SERONT DIGNES DE VS J' ESPERE ! OUI JE SUIS SUR !!!
PARAS DE TJ !!!
FIDELEMENT VOTRE !

 

 

 

Auteur

Sujet: 2 Gouvernements Civils.  (Lu 137 fois)

 

 

P'tit Sapeur
Legio Patria Nostra.
Transmisions Q.G
0rdre de Louis Philippe !
****
Messages: 5257


Mon devoir, la mémoire !


WWW

2 Gouvernements Civils.
« le: Mars 08, 2007, 08:54:50 »

 


Gouvernements dans le désordre.

              Voir          Entendre        Ce taire.
Belgique.  Verofstat.       Di Rupo.       Omkelinx.
France.      Chirac.          Jospin.         Ségolaine.


Quel belle époque Zoologique, pour des branches élevées de la socièté des gras du pète très gouvernementale.



* Gouvernement civil.jpg (9.82 KB, 260x150 - vu 53 fois.)

« Dernière édition: Mars 08, 2007, 08:57:57 par P'tit Sapeur »

Journalisée


Veritas - Fidelitas

 

dwnvg
Invité


Courriel

Re : 2 Gouvernements Civils.
« Répondre #1 le: Mars 08, 2007, 09:51:19 »

 


Bonjours a tous
hé oui Ptit Sapeur ta comparaison est on ne peut mieux !et encore tu a oublié (peut-ètre)Alliot Marie et ce gros empaffé de Flahaut dit flafla quoique Mme Alliot Marie est encore commestible (ha ha ha )
amitiés Légio MORE MAJORUM
Daniel

 

 

Journalisée

 

Kalimera
Invité


Courriel

Re : 2 Gouvernements Civils.
« Répondre #2 le: Mars 08, 2007, 10:06:27 »

 


Non, pas d'accord avec toi DWNG    WinkSon nom n'est pas Flahaut .

Mais FLEAU



 Grin Grin

 

 

Journalisée

 

P'tit Sapeur
Legio Patria Nostra.
Transmisions Q.G
0rdre de Louis Philippe !
****
Messages: 5257


Mon devoir, la mémoire !


WWW

Re : 2 Gouvernements Civils.
« Répondre #3 le: Mars 08, 2007, 10:28:56 »

 


b]Bien sur qu'l en manques, mais ici je parlait de la tri partie de tête actuel !!![/b]

Flafla,celui la il autorise des sites " Para militaires " fachistes ou communards, et Intégristesn  des sites de sudistes du monde entiers; sur le résau des casernes belges; et bien vous allez pas le croire, le seul site sudiste dans le monde entiers qui est interdit sur le réseau casernes; et le mien " Olddixieland "; c'est à moi que cela doit aerriver, vous voyez la France, la Belgique à aussi son De Gaulle; mais le nôtre il est petit et rase motte.  Ont n'a un vice 1er ministre à noeud papillon, " réformé de l'armée ", mais d'on son partit socialiste est impliqué dans le scandale des Hélicoptères " Agusta ". 3 de ses socialistes ont prénom " Guy " ce qui fait dire qu'en Belgique, les socialistes ont un un nouvelle emblème. " 3 brins de Guy, dans un pot de vin " rouge " "

Voici le futur 1er Ministre dans sa campagne électoral, mais qui ce cache dérrière ce masque de Clown Huh



* clown jongleur.gif (7.28 KB, 119x204 - vu 40 fois.)

* clown jongleur.gif (7.28 KB, 119x204 - vu 46 fois.)

« Dernière édition: Mars 08, 2007, 10:31:12 par P'tit Sapeur »

Journalisée


Veritas - Fidelitas

Auteur

Sujet: Un ciclyste de la der des ders !  (Lu 11 fois)

 

 

 

P'tit Sapeur
Legio Patria Nostra.
Transmisions Q.G
0rdre de Louis Philippe !
****
Messages: 5257


Mon devoir, la mémoire !


WWW

Un ciclyste de la der des ders !
« le: Novembre 18, 2008, 10:09:51 »

 


Bonjour à tous !

Je sait que parmis vous certain aime la bicyclette, nous avons vu qu'un champion luxenbourgois, devient Légionnaire !
En Belgique nous avons eu un champion aussi, il devient un des derniers survivants de la der des ders ! il mourru en bonne santé, et oui lisez dans qu'elle arme il servit ! Je sait que cela n'est pas Légionnaire, mais es ce que un Légionnaire alors ne s'interesserais pas à aucun sport ? 
Amitiès Legio.

Je vous présente.

Emile Brichard (20-12-1899 / 08-07-2004, 104 ans) : doyen des vétérans belge et des coureurs du Tour de France ; il servit dans un service médical

-----------------------------------------

Emile Brichard quelques sites !


http://www.memoire-du-cyclisme.net/palmares/brichard_emile.php

-----------------------------------------------------------

http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=373208

-----------------------------------------------------------


 

 

Journalisée


Veritas - Fidelitas

Auteur

Sujet: François FABER et autres de 14/18.  (Lu 20 fois)

 

P'tit Sapeur
Legio Patria Nostra.
Transmisions Q.G
0rdre de Louis Philippe !
****
Messages: 5257


Mon devoir, la mémoire !


WWW

François FABER et autres de 14/18.
« le: Novembre 18, 2008, 10:19:16 »

 


Bonjours à tous

Voici un site intéressant concernant un Légionnaire dont nous avons déja parler. François FABER 1887/1915.
Mais surtout des courreurs ciclystes ayant connu des fortunes diverses, dans celle appeler la der des ders !
Source chemin des mémoires.
Amitiès Legio.


http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichepage.php?idLang=4&idPage=13726

 

« Dernière édition: Novembre 18, 2008, 10:21:15 par P'tit Sapeur »

Journalisée


Veritas - Fidelitas

 

ß---- RETOUR -----                                                                                                                                                                      ----à ENVOYER NOUVEAU SUJET ----