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La Grenade Légion

 

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Auteur

Sujet: Prémonition ou analyse?  (Lu 71 fois)

 

 

koufra
Invité


Courriel

Prémonition ou analyse?
« le: Avril 21, 2006, 12:11:11 »

 


"_ Tenez ! Servez-vous ! Leur dit-il en leur montrant le bar. «  Vous devez avoir soif, rien de tel qu’un bon whisky contre la poussière ! »
Sans se faire prier, Kerballec et Cabori prirent chacun un verre et se servirent du précieux breuvage. Sans aucun doute, il avait de la classe ce colonel.
_ Venez que je vous explique brièvement la situation ! Il attendit que les deux hommes soient installés face à lui et attaqua son laïus.
« Am Timan est à peu près à égale distance de la République Centre Africaine et du Soudan. Dans ce pays, les Arabes font une chasse implacable aux noirs, les repoussant hors de leur frontière. Les réfugiés, affamés, dépossédés de leurs biens affluent par le Djourab et s’entassent dans la dépression de Mourdi dans l’Erdi !
D’autres, essayent de passer par bateaux sur le Bar Salamat et arrivent à Am Timan. Des secours de Médecins du Monde tentent de les prendre en charge mais ils sont débordés par le nombre.
Nous ne pouvons contrôler et la frontière Soudanaise et le fleuve. C’est pourquoi votre présence est la bienvenue ! Des questions ? »
Les deux paras se regardèrent, ils ne voyaient pas trop comment, avec leurs cinq véhicules, ils pouvaient stopper une marée humaine.
Kerballec prit la parole.


_ Je ne saisis pas très bien ce en quoi nos camions vont pouvoir vous aider !
_ Très juste ! Ce n’est pas trop la quantité qui est importante mais le sérieux des éléments impliqués dans cette mission. La frontière du Soudan est sous mon contrôle, je suis aidé en cela par un détachement du RIMa, nous faisons du bon boulot. Mais ce que je ne puis garantir est la souveraineté du Tchad par le fleuve. Parmi tous ces pauvres gens chassés de chez eux, se trouvent mêlés des mercenaires, noirs, à la solde de je ne sais quelle faction. Peuls ? Toubous ? Arabes de Khadafi ? Hommes de Tombalbaye ?
Il s’interrompit pour observer ses interlocuteurs qui l’écoutaient avec respect. Il se leva et se dirigea vers une carte murale qui tapissait un des murs de son bureau. Il les invita à venir regarder de plus près.
_ Voyez ! Dit-il en montrant le fleuve.  « A cet endroit là, en amont, il rétrécit et fait place à une barrière de rochers que les réfugiés ne peuvent franchir par bateau. Ils sont obligés de mettre pied à terre et de porter les embarcations pour les redéposer un peu plus loin. C’est là que vous vous tiendrez. Je vais vous adjoindre une section de mes légionnaires qui ont l’avantage de bien connaître la région ! »
Kerballec opina du chef, montrant qu’il avait en partie comprit. Il se retourna vers son supérieur après avoir observé la carte.


_ Ces mercenaires ! Que viennent-ils faire au Tchad ?
_ On ne sait pas trop ! Si ils travaillent pour Habre ils sont sûrement d’origine Libyenne, si ils appartiennent aux troupes de Goukouni, ils seraient plutôt nos alliés actuellement. Mais une troisième catégorie parait plus nébuleuse.
_ Vous voulez sans doute parler de mercenaires travaillant pour Tombalbaye ? L’interrompit Cabori.
_ Très juste ! Et c’est là le problème. Le Président est censé être toujours notre allié mais jusqu’à quel point !"

Extrait d'un de mes livres écrit l'année dernière! J'y pressentais les futurs évènements du Tchad!


Amitiés    Smiley

 

« Dernière édition: Avril 21, 2006, 12:13:55 par P'tit Sapeur »

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Re : Prémonition ou analyse?
« Répondre #1 le: Avril 21, 2006, 07:02:35 »

 


Super intéressant !

 

 

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Veritas - Fidelitas

Auteur

Sujet: Le Port de la Mémoire  (Lu 143 fois)

 

 

koufra
Invité


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Le Port de la Mémoire
« le: Mai 02, 2006, 09:25:47 »

 


Un court extrait d'un de mes livres "le port de la mémoire" ed. R. Laffont

"            On m’a souvent demandé pourquoi je ne m’intéressais qu’au débarquement, d’abord cela était faut et la réponse il faut la chercher dans mon enfance.
Le 6 Mai 1954, à la chute de Diên Biên Phu, ma mère nous emmena, ma sœur et moi, fleurir la tombe du Soldat Inconnu à l’Arc de Triomphe.
Durant tout le temps que dura la bataille, nous suivions sur un antique poste de radio les comptes-rendus que transmettaient les reporters de guerre.
Je suis ensuite entré chez les scouts de France où pendant les grands camps nous faisions la reconstitution des batailles passées : Nous étions soit les Allemands soit les Américains en nous efforçant de nous vêtir en conséquence.
Toutes mes lectures d’alors étaient axées sur cette époque, les briseurs de barrages, jusqu’au bout sur nos Messerschmitt, pilotes de stukas etc.… .
  Un de mes livres favoris a longtemps été le Petit Prince de St Exupéry, puis ce fut la guerre d’Indochine où les meilleurs soldats de l’armée française se sont fait tués pour une guerre que nombre de gens feignaient d’ignorer.
Le Cab, le commandant Grauwin, Elie de st Mars, Bigeard, Langlais, le colonel Piroth qui se suicida, Jean- Pierre, Erwan Bergot et bien d’autres.
Je pense avoir tout lu ou presque, tous les livres qui traitaient de ce sujet. Après l’Indochine il y eut la guerre d’Algérie qu’on appelait pudiquement « les évènements ». Ce furent les livres de Pierre Sergent, Massu, Salan, Zeller et Challes et toujours Bigeard !
J’étais confronté directement à cette guerre, habitant à Paris un quartier avec une forte population Nord-africaine, les rues étaient en permanence quadrillées par les CRS. Je ne pouvais aller à l’école qu’accompagné.
Puis il y eut l’arrivée massive des rapatriés, ma sœur à cette époque avait nouée des relations avec l’un d’eux qui nous racontait comment il dû quitter son pays en abandonnant tous les biens familiaux.
Par la suite j’ai passé plusieurs années à l’armée chez les parachutistes en étant affecté à des régiments prestigieux. Le 17ème Rgap, 61ème Btap, 8ème Rpima, le 6ème Riaom, le 420ème Bcs.
Affecté au Tchad dans le cadre de plusieurs opérations, je pus me rendre au Gabon et au Cameroun ; Hissen Habre, Goukouni Ouedaï, Le Cd. Galopin, Mme Claustre, Abéché, Bardaï et Mongo sont des noms que je ne peux oublier. Dangel, l’infirmier toujours ivre mais oh combien précieux « Paix à son âme ! » Chenard, pendu dans sa cellule, Christian, Pujol, Delobe, Marellec, et tous les autres….
Je mettais fin à mon contrat avec pas loin de 190 sauts dont plusieurs opérationnels au 13è RDP.
Ceci n’expliquant pas cela mais permettant d’y voir plus clair sur ce que furent mes activités et mon penchant pour étudier certaines batailles. Il y eut par la suite des activités plus occultes, les diamants des frères Aubert, le lieutenant Jacques et sa fuite de Pointe Noire   , Le colonel Bornot, ancien patron du 1er REC, mon supérieur et bien d’autres choses encore qui prendrait trop de temps à raconter et ne feraient que m’éloigner de mon sujet principal ! J’aurais l’occasion d’y revenir plus avant….                  Je ne pus voir Pierre le soir comme convenu, il était à Caen avec sa famille, invité par son oncle. Ce serait parti remise. P’tit louis se fit un plaisir de m’annoncer la nouvelle, pour lui, une mauvaise nouvelle pour certains en devenait une bonne pour lui."

A bientôt   

 

« Dernière édition: Mai 05, 2006, 02:47:30 par P'tit Sapeur »

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Re : Le Port de la Mémoire
« Répondre #1 le: Mai 05, 2006, 03:03:51 »

 


Ce qui est formidable pour un militaire de carrière ayant choisi une arme d' élite, c'est que les événements de sa jeunesse l' y a pousser, non pas comme un pécher personnelle, mais plutôt pour effacer ceux des autres. Choisir le plus dur n'est pas toujours évident, la rencontre avec d' autres humains non plus, et tu l'explique parlement bien.

Amitié.

 

 

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Veritas - Fidelitas

 

Auteur

Sujet: Viens douce mort, viens!"  (Lu 204 fois)

 

koufra
Invité


Courriel

Viens douce mort, viens!"
« le: Juillet 05, 2006, 10:52:17 »

 


"                 « Fritz Meyer lit Signal allongé sur un tas de paille. Plusieurs jours après le débarquement, sa division a rejoint la Normandie.
Durant toute la semaine, ses compagnons et lui ont livrés de durs combats à l’ouest de Caen afin de retarder l’avancée des troupes Canadiennes.
Bien que simple SS man et n’étant pas un fin stratège, laissant cela aux < Faisans dorés > comme ils surnomment les généraux, il est persuadé que l’ordre de marche de son unité est arrivé beaucoup trop tardivement.

« On aurait pu les repousser à la mer ! » Ne cesse-t-il de répéter à qui veux l’entendre.
Son régiment a prit position à l’Abbaye d’Ardenne à quelques kilomètres de la capitale Normande.
Chaque ferme, chaque maison, chaque botte de paille, est devenue un nid de résistance.
L’état-major de son unité est en position dans l’Abbaye et le clocher sert de poste d’observation. De là haut il est aisé de suivre le mouvement des blindés ennemis et le colonel Meyer « Panzer Meyer » a su en tirer profit.
Il n’a aucun lien de parenté avec Fritz mais ce dernier n’est pas peu fier de porter le même patronyme que le patron du régiment de Panzer grenadier de la division.

 A dix-sept ans il fait déjà office d’ancien combattant. Engagé très jeune dans la HitlerJugend, la suite évidente de son parcours fut logiquement l’armée. Jugé trop jeune pour s’enrôler dans la Wermacht il se tourna vers les SS qu’il considérait comme la meilleure armée. Mieux équipés, mieux armés et surtout mieux entraînés et commandés, les hommes des Waffen SS volaient de victoires en victoires.
Les batailles de Koursk et de Kharkov finirent par le conforter dans son choix.
Affecté à la 12ème SS, appelée par les Anglais la baby division à cause de la moyenne d’âge peu élevée des combattants, il était maintenant content de passer à l’action, prêt à suivre l’exemple de ses illustres aînés.
Bien calé dans sa botte de paille, son magasine entre les mains, il se voyait officier à la tête d’un régiment de chars Panther, menant ses hommes au combat.

Il ne se faisait pas d’illusion pourtant sur la suite de sa carrière, il ne pourrait jamais faire Bad Tölz, la célèbre école qui formait les officiers de son arme.
Sa décision de rentrer dans les Waffen ss avait été mal acceptée par sa famille. Pour elle, la seule armée du Reich devait être la Wermacht, seule héritière des gloires militaires passées.
Il avait expliqué à sa mère qu’il allait faire partie de l’élite des combattants et qu’elle ne devait surtout pas faire l’amalgame entre les gardes chiourmes des camps et la Gestapo et son unité. Bien qu’ils portassent tous les deux les Runes SS, il n’y avait rien de commun.
Lui était un soldat qui était fière d’être dans la première armée Européenne où il côtoyait aussi bien des Français, des Anglais, des Norvégien, des Belges et bien d’autres.
Il n’avait pas déclaré la guerre aux peuples frères, il laissait les affaires politiques aux civils mais il était militaire et il entendait bien faire son devoir.


Déjà décoré de la croix de fer de seconde classe, il enviait son camarade Otto qui lui portait en plus celle du corps à corps.
En traversant les villages Normands, il avait sentit l’hostilité des villageois qui voyaient d’un très mauvais œil l’arrivée de cette troupe de soudards à la réputation malsaine.
Il avait bien entendu parlé d’exactions  commises par des membres de la SS, il y avait des brebis galeuses dans toutes les armées et souhaitait vivement le châtiment des coupables.
La division Das Reich  en était un triste exemple et ils devaient, eux, supporter le poids de cette infamie.
Il montrerait à ces Canadiens qu’il savait se battre, qu’ils viennent…
Du haut du clocher de l’Abbaye, le StandartenFührer Meyer regardait à la jumelle le mouvement des troupes ennemies. Il ne décela rien d’anormal, le front paraissait calme ; Il reporta le regard à l’opposé en direction de la route Caen-Falaise. Droite comme un i, la nationale 158 coupait la vaste plaine de Caen en deux jusqu’à Potigny.

Ses compagnies étaient disséminées dans les fermes des villages alentours et il était en permanence en contact radio avec leur commandant.
Il est en conversation avec un de ses plus fameux chefs de chars, le Hauptsturmfürher Michael Wittmann qui a à son actif 138 chars et plus de cent pièces anti-chars détruits.
Loin de toutes ces considérations tactiques qui réunissaient les chefs de bataillons, Fritz entendait profiter pleinement de ces quelques heures de repos, si il n’y avait cette pluie incessante depuis juin, il serait presque bien.

Les alliés en ont décidés autrement, ce soir du 7 juillet, ils préparent une attaque qui devrait leur permettre de libérer Caen par la force de 3 divisions canadiennes et britanniques.
2500 tonnes de bombes s’abattent sur le nord de la ville, obligeant le régiment de Meyer à trouver refuge au sud.

Le 8 au matin les 3 divisions blindées alliées occupent le nord mais la 12ème ss et la 272 div. réussissent à tenir la partie de la ville située au sud de l’Orne.
Fritz a vu l’enfer, parmi les explosions des bombes et les immeubles qui s’écroulaient, il pensait bien ne jamais en sortir vivant.

A l’aube, il se trouve à proximité de Louvigny avec sa compagnie de panzergrenadieren.
En ce matin de juillet, après les fortes pluies de ces derniers jours, un épais brouillard s’élève du sol, comme si la terre, saturée d’eau, voulait rendre au ciel ce qu’elle ne pouvait conserver.

  Partout, des corps mutilés, méconnaissables, certains dans des postures obscènes, les tripes à l’air, éventrés, cassés, disloqués. Une masse attire l’attention de Fritz, un soldat à genoux, les mains jointes comme dans une ultime prière, la tête renversée comme semblant implorer les cieux qui lui ont fait tant de mal.

Il reconnaît son ami Otto, si courageux, son copain de galères et de fêtes, il ne reverra jamais sa fiancée et son cher pays pour lequel il lui a sacrifié sa vie.
Non, la mort n’est pas belle, il n’y a que les films de propagande et les cartes postales allégoriques pour montrer une approche de la mort différente.
Fritz se recroqueville un peu plus dans son trou, il ne veut pas finir comme cela, il a encore tellement de chose à faire.

             Aux alentours de Pouligny, là où le régiment s’est replié, le StandartenFührer a redéployé son dispositif. Il a deviné l’intention de anglo-canadiens, occuper les routes au sud de la ville.
Postées de chaque côté de la nationale, les compagnies attendent l’attaque imminente des blindés.
Un immense HauptsharFûhrer apporte à ses hommes des panzerfaust, arme anti-char, mais ne pouvant servir qu’une seule foi, il était impératif de faire mouche du premier coup.
Fritz dispose les trois qu’on lui a donné à portée de main, dans un trou voisin un homme chantonne : Viens douce mort, viens ! »"

In memoriam

Amicalement     

 

« Dernière édition: Octobre 23, 2006, 10:36:19 par P'tit Sapeur »

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DIPLO
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Re : Viens douce mort, viens!"
« Répondre #1 le: Juillet 05, 2006, 07:37:45 »

 


Cher Koufra, as-tu le texte de la chanson de Sven Hassel ( de la 5è compagnie du 27è régiment de Panzer (disciplinaire ! ) ? "Viens, douce mort, viens"...Si possible en allemand .Elle doit être superbe. Amitiés et bon courage dans tes épreuves actuelles. DIPLO

 

 

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koufra
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Re : Viens douce mort, viens!"
« Répondre #2 le: Juillet 05, 2006, 08:49:48 »

 


Bonsoir DIPLO

Non, je n'ai pas lu, ce doit être bien, j'imagine, à la gloire des combattants anonymes, cachés dans leurs trous, la peur au ventre avec la vision dramatique des copains morts à côté d'eux! Non, je ne connais pas mais je dois savoir ce que c'est !

Amitiés      Smiley

 

 

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Re : Re : Viens douce mort, viens!"
« Répondre #3 le: Juillet 05, 2006, 11:22:43 »

 


Citation de: koufra sur Juillet 05, 2006, 08:49:48

Bonsoir DIPLO

Non, je n'ai pas lu, ce doit être bien, j'imagine, à la gloire des combattants anonymes, cachés dans leurs trous, la peur au ventre avec la vision dramatique des copains morts à côté d'eux! Non, je ne connais pas mais je dois savoir ce que c'est !

Amitiés      Smiley

 

 

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