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Sujet: IL Y A 47 ANS L'EXIL |
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José CASTANO |
IL Y A 47 ANS… L’EXIL
Il y a 47 ans, nous
en étions à verser des larmes de sang… Le cessez-le-feu avait été proclamé le
19 mars, l’ennemi d’hier devint l’interlocuteur privilégié de l’Etat français
et ce fut la fin… une fin que nous ne pouvions imaginer ainsi… La fin d’une
épopée, la fin d’une civilisation, la fin d’un mythe. C’était pour nous la
fin du monde, mais c’était surtout la fin d’un monde… né dans la peine et la
souffrance, qui avait vécu dans le bonheur et dans la joie et qui mourrait
dans le désordre, la corruption et la haine. L’Algérie était devenue un pays sans foi ni loi, où la pitié
n’existait plus. Elle était perdue, saccagée, agonisante. Son cœur avait
beaucoup trop battu, souffert, espéré, désespéré, à travers des foules dont on
réglait les houles, commandait les tempêtes pour des vertiges tricolores.
Trop de larmes et trop de sang. Les jardins se taisaient, les rues se
vidaient, des bateaux s’en allaient… L’heure de l’arrachement et de la greffe
venait de sonner pour tous.
Une nouvelle fois le drapeau tricolore fut amené ; une nouvelle fois,
l’armée française plia bagages poursuivie par les regards de douleur et de
mépris et les cris de tous ceux qu’elle abandonnait. Le génocide des harkis
commençait…
Dans le bled –comme en Indochine- les Musulmans qui avaient toujours été
fidèles à la France s’accrochaient désespérément aux camions et, à bout de
force, tombaient en pleurant dans la poussière de la route. Ce sont là des
images que seuls ceux qui ont une conscience ne pourront de sitôt oublier…
Ainsi, 132 ans après son épopée, l’Armée d’Afrique disparaissait avec
l’Empire qui était sa raison d’être… L’Armée d’Afrique !… Le terme
sonnait aujourd’hui comme une outre vide. Il était difficile de le prononcer
sans rire… et sans pleurer. Tout s’était passé comme si son destin eût été
accompli le jour où la métropole fut libérée par elle et q’elle n’eût plus
qu’à disparaître.
Que ce fut aux aérodromes ou aux ports, le spectacle était le même. Nous
attendions des jours et des nuits dont nous ne savions plus le nombre, sous
le soleil des midis et les silences de la nuit, parqués comme du bétail, sans
ravitaillement, conscients de ce qu’il y avait d’intention de nous punir
encore dans ces avions mesurés et ces bateaux refusés. La
Croix Rouge ? Aucune trace… En revanche, les transistors annonçaient
qu’à la frontière algéro-marocaine, près d’Oujda, des camions de la
Croix-Rouge internationale avaient été pris en charge par le Croissant-Rouge
pour venir en aide aux « pauvres réfugiés algériens » qui
s’apprêtaient à rentrer chez eux… Quand enfin un bateau accostait sur les quais, c’était
aussitôt la panique… cependant, qu’à bord, nous ne demandions plus rien. Nous
nous affalions, prostrés, et contemplions, silencieux et amers, une dernière
fois les contours de notre terre. Nous pensions que nous avions regardé ce
paysage maintes et maintes fois, animés d’une confuse espérance d’événements
nouveaux, émouvants, romanesques dans notre vie… que nous allions nous en
éloigner pour ne plus jamais revenir… qu’il ne s’était rien accompli de
miraculeux et que, de cette indifférence de la destinée, notre cœur restait
endolori.
Nous voulions nous imprégner une dernière fois de cette vision qui avait été
le cadre de notre enfance, nous souvenir de chaque mot, de chaque geste, pour
être enfin dignes de nous envelopper du linceul immuable des choses
définitives. Nous entrions en exil par de honteuses poternes, traînant derrière
nous, comme un fardeau et un tourment, le manteau d’apparat de nos souvenirs
rebrodés de mirages.
L’Algérie, tant servie, tant chantée, tant aimée ; c’était le passé de
bonheur, d’héroïsme et d’espérance, et ce n’était plus, en cet instant tragique,
que le désespoir de milliers de cœurs calcinés au fond de milliers de
poitrines humaines. Et nous étions seuls, face à l’échec, face au passé et à
l’avenir, submergés par la peine et l’amertume, seuls au bord d’un gouffre,
au bord du néant où finissent en fin de compte toutes les colères, les rêves
et les révoltes des hommes… où se consument les noces stériles de l’amour et
de la haine. Nous
attendions l’instant où serait levée l’ancre, celui où l’on sortirait du
port, l’instant où, dans la brume et les larmes, s’évanouirait enfin la
lumineuse vision de la terre d’Algérie.
Un barrissement lugubre, le grincement d’une chaîne que l’on remonte et déjà
le navire qui déhale lentement. Des femmes pleuraient en silence ; des
hommes serraient les poings et les mâchoires… La déchirure de leur âme était
profonde ; se cicatrisera-t-elle jamais Accoudés à la rambarde du navire qui s’éloignait, impassible,
sous l’épreuve de la torture, nous dardions nos regards voilés de pleurs vers
cette vision magique de l’Algérie, vers les cimes violettes des montagnes.
L’horizon de notre beau pays reculait sans cesse au fond de l’espace et du
temps et nous sentions approcher le chagrin qui déborde, éclate et se répand
comme un fleuve qui a crevé ses digues. C’était
une sourde rumeur grossissante qui semblait nous monter de la poitrine à la
gorge, et qui se portait aussi sur la vue qu’elle brouillait un peu plus. Car
le fait lui-même n’est presque rien en comparaison de son
retentissement : l’arrachement dans la douleur, l’adieu, et la côte qui
disparaît… disparaît ; c’est à présent que cela pénètre et opère son
ravage ! A la
proue du navire, le nez dans la brise, un homme chantait. On entendait
faiblement les paroles ; c’était un air lent, nostalgique, déchirant,
qui se répétait toujours et qui se prolongeait en mourant, avec des
ondulations traînantes : « Hay péna, pénita péna, péna… »
Cela s’en allait doux et triste sur la mer,
comme dans une âme un souvenir confus qui passe… et les bateaux s’éloignèrent
ainsi, accompagnés de sanglots qui leur faisaient la conduite et qu’on eût
pris pour la cantilène des chameliers poussant leurs bêtes. Que de
larmes grossirent la Méditerranée ! Que de chagrin emportèrent ces
navires !…
Nous partîmes ainsi, chassés de notre terre, de nos maisons, le cœur broyé
par le chagrin, retournant une dernière fois la tête, sur la route de l’exil
et, regardant, les larmes aux yeux, pour un dernier adieu, ce qu’avait été
notre bonheur, cet adieu qui allumait aux paupières des larmes de sang, cet
adieu définitif qu’il nous fallait goûter amèrement et dont le souvenir nous
poursuivrait toujours.
Là-bas, déjà, le jour mourait en flammes au-dessus du cher pays de notre
enfance. Un silence profond s’élevait emportant là-haut, tout là-haut, les
souvenirs à jamais enfouis, dans la tranquillité des milliers de crépuscule
d’été
José CASTANO e-mail : joseph.castano0508@orange.fr Rappel : Pour se
désabonner : Faites « répondre » et
tapez « NON » -o-o-o-o-o-o-o- Suite au communiqué relatif à l’implication malencontreuse de
l’adjudant chef FONTAINE dans l’incendie des hauts de Marseille survenu lors d’une
séance de tirs, une chaîne de solidarité à nulle autre pareille s’est
spontanément mise en place. C’est ainsi que nous avons reçu, avec Monique
GAGEAN, un nombre impressionnant de messages de sympathie et d’encouragements
–parfois très émouvants- qui, s’ils s’adressent à notre camarade, mettent
également en exergue l’attachement sans borne que leurs auteurs vouent à la
Légion. Que tous les anonymes, les « petits »,
les « sans grade » trouvent là l’expression de notre
profonde gratitude. Un grand MERCI également aux amicales d’anciens de la
Légion étrangère pour leur formidable mobilisation, à celles de l’Union
Nationale des Parachutistes qui ont fait montre d’une solidarité exemplaire
et celle des sous-officiers Marsouins du RICM qui ont tenu à démontrer, dans
cette épreuve, leur fraternité d’armes. J.C « La mort n’est rien. Ce qui
importe, c’est l’injustice » (Albert Camus) Lettre du
Commandant Constantin LIANOS au Maire de Marseille - cliquez http://www.monsieur-legionnaire.org/pdf/11150_du_31072009_Lettre%20a_Monsieur_J.C_GAUDIN.pdf A l’initiative de Monique GAGEAN (qui a été à
l’origine de cette campagne d’information et de solidarité), un comité de
soutien à l’A/C Fontaine a été crée. Renseignements : monique.gagean@wanadoo.fr -o-o-o-o-o-o-o-o- Un
petit coup de pouce à nos amis… Conférence sur la Légion étrangère : « LES
SEIGNEURS DE LA GUERRE » - De l’Indochine à l’Algérie, la
Légion étrangère au combat - L’Odyssée et la fin tragique du
1er Régiment Etranger de Parachutistes en Algérie. qui sera donnée par José CASTANO,
le Samedi 22 Août, 16h, Mas de l’îlle – Bd des Rois de Majorque
(Sortie 12 de la voie rapide) - 66420 - PORT BARCARES – dans le cadre
du 3ème Salon du Savoir Faire Pied-Noir. http://www.nationspresse.info/?p=47070 -o-o-o-o-o-o-o-o- 3ème SALON
DU SAVOIR FAIRE PIED-NOIR 21, 22 et 23 Août 2009 Mas de l’Ille – Bd des Rois de Majorque
(Sortie 12 de la voie rapide) 66420 - PORT BARCARES Organisé par l’USDIFRA
– Tel. 06.82.22.75.65 – 06.09.78.58.92 – 04.94.33.68.38 – 04.68.86.13.62 e-mail : contact@pied-noir.eu
ou gabriel.mene@wanadoo.fr Programme complet en cliquant sur le
lien : http://www.pied-noir.eu/ Entrée gratuite. -o-o-o-o-o-o-o-o-o- « Les
petits échos de l’Echo d’Oran » - e-mail : daniele.lopez@free.fr http://echodupays.kazeo.com/COUPS-DE-GUEULE/LETTRE-OUVERTE-A-J-C-GAUDIN-MAIRE
DE-MARSEILLE,a963043.html -o-o-o-o-o-o-o-o-o- Samedi 29 Août, à PARIS :
Rassemblement national des Harkis : http://www.resistance-harki.com/article-34364449.html -o-o-o-o-o-o-o-o-o- 5 Juillet 2009 au cimetière de BEZIERS : http://www.babelouedstory.com/thema_les/disparus/2038/2038.html -o-o-o-o-o-o-o-o- De : popodoran.canalblog.com - e-mail :
rprp@free.fr JUIN 1962 LE PORT D'ORAN EN FEU – Cliquez sur : Lire la suite -o-o-o-o-o-o-o-o- http://notrejournal.info/journal/
- Annick Réjany (Kirliane) – e-mail : kirliane@cegetel.net -o-o-o-o-o-o-o-o- http://mauvaisegraine.rmc.fr/ _ e-mail : olivier.cazeaux@free.fr -o-o-o-o-o-o-o-o- Création d’un Cercle algérianiste en Alsace. Contact :
Nicole DELAIRE-CARATERO – Tel. 03.89.39.28.03 – e-mail : nicole.caratero@sfr.fr o-o-o-o-o-o-o-o- La Légion étrangère Sur la terre imprégnée
du sang des légionnaires, le soleil ne se couche jamais http://www.fanion-vert-rouge.info http://www.fanion-vert-rouge.info/liens/page_liens.htm http://www.fanion-vert-rouge.info/archives_info/page_archives_infos.htm http://www.fanion-vert-rouge.info/les_plus/chants_legion/juke_box_chants.htm e-mail :
morwan@gmail.com Et aussi : http://www.legionetrangere-kepiblanc.com/index.php http://www.legion-etrangere-munch.com http://www.legionetrangere-kepiblanc.com/jose-castano.php e-mail : jpmunch@hotmail.com Et encore : http://historia-legio.forum-actif.eu/le-bar-de-l-ancien-f47/les-moines-d-algerie-t1598.htm#12809 http://historia-legio.forum-actif.eu/portal.htm http://historia-legio.forum-actif.eu/rflexions-f36/ http://historia-legio.forum-actif.eu/historique-f35/ e-mail :
dwnvg@brutele.be La Grenade Legion. http://grenade.belgicasud.org/index.php e-mail :
trousson.yves@skynet.be
-o-o-o-o-o-o-o-o- Deux livres pour l’été…
Roger HOLEINDRE
« L’homme
qui faisait se battre les Français entre eux »
(Histoire du Gaullisme) A quinze ans, en août 1944, lors de
l’évacuation de Paris par les troupes d’occupation, il enlève aux Allemands,
seul, deux mitrailleuses jumelées. A seize ans et demi, il part, pour la
première fois, pour l’Indochine où il est engagé à la 1ère
Division Navale d’assaut. De retour en France, il se porte volontaire pour la
Corée, mais n’ayant pas l’âge requis, ne sera pas admis au corps
expéditionnaire. C’est alors un deuxième départ pour l’Indochine où il
servira à la 1ère Demi-brigade de Commandos Parachutistes. Il fera
en tout, trois séjours en Indochine. Après
Dien-Bien-Phu, il rejoint l’Algérie où il se distingue au 8e
Régiment de Parachutistes Coloniaux. Deux fois blessé, cinq fois cité, il est
décoré de la Médaille militaire. Grièvement blessé, il est démobilisé et s’installe
à Tébessa où il se consacre à la jeunesse musulmane, crée une maison de
jeunes et anime l’éducation et les loisirs de quatre cents jeunes Musulmans.
Pour cette activité, et bien que civil, il est cité (cas tout à fait
exceptionnel) « à l’ordre de l’Armée » pour son action
sociale envers la population autochtone. Il est l’un des premiers à rejoindre
l’OAS, et crée le maquis Bonaparte dans le Constantinois, avec des jeunes
Pieds-Noirs et des jeunes Musulmans. Arrêté, emprisonné, il s’évade, continue
la lutte, et est à nouveau arrêté. Il sera lourdement condamné pour « crime
de fidélité », et ne sera pas libéré avant trois années. Roger
Holeindre est actuellement Président du Cercle National des Combattants. Après son
anthologie sur l’histoire du Parti communiste français, « Trahisons
sur commande », il signe là le deuxième volet de sa trilogie
consacrée à la deuxième moitié du XXe siècle. Une fois de plus, acteur,
témoin et narrateur libre, il s’engage sur des chemins très éloignés du
politiquement correct, au plus près de la vérité et fait tout à la fois œuvre
d’historien et de journaliste. Il abat dans ce livre la statue d’une des plus
grandes impostures de ces soixante dernières années : le Gaullisme… 704 pages – Prix
public : 29 Euros. Disponible auprès
de toute librairie, sur commande ou chez le diffuseur EDH, BP 2, 27290
Pont-Authou (34 Euros, franco de port). Paiement en
ligne disponible sur le site : www.editions-heligland.fr Anciens combattants
d’Algérie, adhérez au C.N.C – e-mail : cerclenationalcombattants@orange.fr -o-o-o-o-o-o-o-o-o- José CASTANO « VERITĒ »
- La tragédie de l’Algérie française
– - Le siège de
Bab-el-Oued – Alger : 26 Mars 1962… La tragédie – Le martyr des harkis –
Oran : 5 Juillet 1962… Le génocide – L’assassinat du lieutenant Roger
Degueldre – Les disparus de 1962 – Katz… Criminel de guerre. Le poids des mots…
Le choc des photos. Indispensable pour faire connaître la Vérité. Prix : 15 euros, franco de |
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