Kalimera
Invité
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1863
encore
« le: Décembre 29, 2006, 02:24:43 »
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Les
terres chaudes du mexique écrasées de chaleur et de bourdonnement
d'insectes, nous somme en 1863.
La troupe de la contre guerilla française commandée par le colonel DUPIN,
chemine en direction de Tlaliscoya.
La contre guerilla française unité mythique dont je laisse la description
à mr de KERATRY:
" La troupe sous les armes, fièrement déguenillées, attendait rangée
dans un corral. Toutes les nations du monde semblaient s'étre là donné
rendez-vous: Français, Grecs, Espagnols, Mexicians, Américains du Nord et
du Sud, Anglais, Piémontais, Napolitains, Hollandais et Suisses se
coudoyaient.
On ne pouvait pas dire que chaque pays avait envoyé à cette bizarre
exposition les types les plus remarquables de sa race. Presque tous les
hommes avaient quitté leur patrie pour courir après une fortune toujours
fugitive.
On y trouvait le matelot désillusionné de la mer, le négrier de la Havane
ruiné par le thyphus destructeur de sa cargaison (!!), l'écumeur de mer
ancien compagnon du flibustier Walker, le chercheur d'or échappé
d'hermosillo aux balles qui avaient frappé Rousset-Boulbon, le chasseur
de bison venu des grands lacs, le manufacturier de la louisiane ruiné par
les yankees"
Cette troupe donc s'avance, au détour du chemin apparait une rivière
large de 120 mètres, avec un lit taillé à pic, et en bas une petite anse
avec des bateaux.
Dès que les français passent la tête, ils se font "allumer"par
des mexicains postés sur la rive adverse abrités derrière des balles de
coton.
Deux blessés français s'effondrent.
Les bleus qui composaient en partie le détachement ouvrent le feu de
manière dispersée sans ajuster.
Les officiers reprennent les choses en main, leur font cesser le feu et
leur ordonnent de s'abriter.
Le chef de détachement fait avancer ses bons tireurs dans les touffes
d'aloés.
Ceux ci bien embusqués ripostent avec précision, les clameurs de
triomphes cessent chez les mexicains. les balles coniques des carabines
rayées des français ne pardonnent pas.
Un officier mexicain monté sur un cheval est renversé, la balle s'est
aplatie sur la boucle de son ceinturon .
A peine remis du choc, il remonte hardiment en selle; sa monture est tuée
Une minute après il revient sur un brillant étalon noir, et lache un coup
de carabine en direction des français, la réponse à son défi fut aussi
rapide que la pensée, une balle française lui brisa l'épaule et le jeta à
terre
Sa chute fut le signal de la déroute. Cet audacieux partisan qui venait
de se faire "plomber" était Don Miguel de Cuesta, il survécut à
sa blessure et finalement se rallia à la France.
Je l'ai toujours dit, c'est pas le phosphore qui rend intelligent, c'est
le plomb c'est toujours un métal mais c'est pas le même.
La ville de Taliscoya fut prise le lendemain soir, après que la
contre guérilla eut déjoué deux embuscades dont une de nuit.
A leur entrée dans la ville, les maisons éclairées "à giorno"
comme par enchantement s'éteignirent et les portes se fermèrent.
La menace de mettre le feu à la ville, communiquée par un séréno (c'est
le crieur public qui d'habitude passe de nuit dans les rues en criant
"il est telle heure et tout va bien dormez en paix", là dans un
rôle un peu différent!!!!) produisit un effet magique "les portes
s'ouvrent d'elles mêmes" même les magasins ouvrent.
Ah la fraicheur de la nuit dans une ville conquise, le bourdonnement des
insectes, les visages avenants des mexicains ralliés .
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