P'tit
Sapeur
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Campagne
du Maroc.
« le: Juillet 03, 2006, 09:36:41 »
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La
campagne du Maroc.
En 1925 la situation est critique un peu partout en Afrique le 4e
escadron ce trouve en août en Syrie. Déjà depuis mai le Maroc est
agité par des rebellions c’es dans l’Atlas et le Berbère que l’on
retrouve le 1er R.E.C. sans le 4e escadron, l’ennemi considère déjà
la Légion comme un dangereux adversaire. C’est au 3e escadron du
capitaine Bourgeois qui échoit l’honneur de participer a toutes les
opérations de surveillance dans cette partie du Maroc qio ce situe du
nord et au nord-est de Taza. Le 3e escadron qui ce trouve dans la
région de Guercif reçoit son baptême du feu, le 3 juillet 1925.
exactement.
Grâce au contre offensives pour la séxcurité du territoire contre les
rebelles la situation s’améliore vers la fin de l’ été un peu soit il
dirait on !
Magré la reddition en 1926 d’Abdel el-Krim, l’Atlas lui est loin d’être
pacifié. On retrouve le 3e escadron en opération en avril 26 sur le
territoire de Midlet, entre le Moyen et Grand Atlas. En suite il part
pour la ville de Bou Anane pour ce trouver dans les opérations « utiles »
de la reconquête du Maroc qui est indispensable à la paix.
En 1932 les 3e, 4e et 5e escadrons sont de ceux qui pacifie le Tadighout
et de la palmeraie de Tiloune. Le 6e escadron lui ce trouve engagé dans
les régions du Taouz et du Gueris. Le gouvernement de Giraid en 1932
décide de réduire les rebellions incessantes des Chleus qui restes dans
le Grand Atlas ce sont les derniers à résistés.
En 1933 tout est pacifies et la Légion entreprend de construire des
postes militaires chargé de la surveillance mais qui servirons aussi a
des points de départ de colonnes mobile et bien entendu c’est fortins
servent aussi en appui. Plus tard ce sont les pelotons motorisés qui en
partirons pour des opérations dans le sud du pays, leur missions sera d’ouvrir
les routes vers les régions inconnues !
Insignes du R.E.C.
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Insignes
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Re :
Campagne du Maroc.
« Répondre #1 le: Juillet 06, 2006, 03:41:20
»
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Le Maroc, pays de mules, dis-tu justement , Petit
Sapeur ! Permets -moi de faire ici l'éloge de ce sympathique animal que
j'ai parfois monté !
Gloire au Brêle !
Le brêle, mulet rustique, robuste, fiable et sobre a
bien mérité de l’Armée !
Jeep avant la lettre, hélico du pauvre, il était capable de transporter
sur des pistes incroyables, armes, munitions, ravito, mitrailleuses et
même des canons de 75 démontés.
Lyautey, pour assurer la défense du territoire algérien
et ensuite la pénétration du Maroc a favorisé la multiplication des
compagnies montées crées par le Commandant Marmet . C’était génial : un
mulet pour deux hommes. Le mulet porte deux paquetages et les vivres de
route ; chaque homme conserve son arme et ses munitions.
Les
légionnaires montent à tour de rôle toutes les heures. Ainsi une
compagnie peut accomplir une étape deux fois plus longue et maintenir la
cadence plusieurs jours sans ravitaillement. On rattrapait ainsi les
bandes de pillards et de salopards ! Le terme salopard vous paraît
peut-être fort, mais je n’ai pas de sympathie particulière pour ceux qui
prenaient un plaisir raffiné à placer les bijoux de famille dans la
bouche d’un blessé dont ils avaient crevé les yeux et qu’ils achevaient
le plus lentement possible. Mais ceci est une autre histoire !
Pour revenir au brêle, il a rendu
d’inappréciables services lors de la campagne d’Italie : le corps
expéditionnaire français s’était doté de dix compagnies muletières, avec
trois mille animaux dont les performances rendirent babas les amerlos et
les angliches et consternèrent les allemands : la « Royal Brêle Force »
!. Les muletiers ravitaillaient dans les pires conditions de terrain ou
de combat les postes les plus avancés, comme le raconte le brave Cabiro.
Au retour, ils transportaient les blessés « ainsi que d’étranges ballots
enveloppés dans des toiles de tentes soigneusement ficelées : les tués de
la journée ou de la veille… »
Honneur aux muletiers et aux brêles !
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P'tit
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Re :
Campagne du Maroc.
« Répondre #2 le: Juillet 07, 2006,
10:05:46 »
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Mon
chèr ami je sais ce que les brêles on rendus à l'armée française, je vais
te dire qu'a l'instruction ont nous appelaient ' bande de brêles "
au départ on savait pas ce que c'était mais après on en étaint fiers.
les brêles ont été les piionniers aussi des compagnies montées de la
Légion étrangère mais la Légion en était l'innovateut; petite question
" quel officier de Légion a crées c'est fameuses compagnies ?
A+
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DIPLO
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Re :
Campagne du Maroc.
« Répondre #3 le: Juillet 09, 2006,
09:41:31 »
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Cher Petit Sapeur ! Etre traîté à l’instruction
de « brêle » n’a rien de déshonorant : cela vaut mieux en tous cas que
d’être assimilé à une nouille ou à un âne bâté. Pour les ânes, ce
sont des sales bêtes, à toujours faire le contraire de ce que tu leur
demandes : un jour, j’ai voulu traverser un oued sur cet animal
intelligent et démoniaque. Il a pilé net et m’a fait faire un grand «
soleil ». Lorsqu’il m’a vu à quatre pattes dans l’eau, Dieu m’est témoin
qu’il s’est mis à rire ! Je l’aurais flingué !
Revenons aux choses sérieuses. L’idée des compagnies
montées dérive je pense de celle des colonnes légères en usage depuis les
débuts de la Légion : troupes accompagnées de mulets chargés des armes
lourdes, des munitions et des « bagages ». Par exemple, à Madagascar, en
1895, la colonne d’Adrila comptait 5000 hommes et 3000 mulets, ce qui est
considérable. En Algérie et au Maroc, les mulets accompagnaient
régulièrement les troupes. Lyautey, alors colonel, lorsqu’il a été
affecté aux confins algéro-marocains en 1903, à la suite notamment de
l’affaire d’el Moungar dont il va être question plus loin, a retrouvé la
Légion qu’il avait bien connue au Tonkin et à Madagascar. Il a vu tout de
suite l’intérêt de multiplier les compagnies montées selon le protocole
mis au point par le Commandant Marmet et favorisé par le Colonel de
Négrier. J’ai donné plus haut les caractéristiques du fonctionnement de
ces unités mobiles. Leur seul point faible était qu’au déclanchement d’un
combat les hommes montés devaient prendre le temps , sous le feu,
d’entraver leurs montures avant de rejoindre une face du carré.
Les compagnies montées se sont souvent illustrées au
combat. Tu connais bien l’affaire du 2 Septembre 1903 dans le Sud
algérien : la 22ème compagnie montée du 2è Etranger escortait, avec
l’appui d’un petit groupe de spahis, un important convoi de Beni
Abès ( 1000 dromadaires ! ) , lorsqu’à 10 heures du matin elle fut
attaquée en terrain découvert par plus d’un millier de partisans de
l’agitateur Bou Amama. Presqu’immédiatement le Lieutenant Selchhauser fut
abattu, puis aussi le Capitaine Vauchez, commandant la
compagnie, lors d’une charge à la baïonnette qu’il menait pour dégager la
section de son lieutenant. Le maréchal des logis Damien, chef des spahis,
fut tué à son tour. Les rescapés se sont alors repliés sur une petite
hauteur et ont repoussé toute la journée tous les assauts dont l’un
enfonça momentanément le carré !. Le sergent-fourrier Tisserand dirigeait
les feux de salves. A sa seconde blessure, il laissa le commandement au
caporal Detz. On ne tirait qu’à coup sûr car, comme à Camerone, munitions
et eau étaient restées sur les mulets, hors d’atteinte. Au centre du
carré, les légionnaires avaient placé les deux officiers
mourants pour les soustraire aux supplices et profanations dont les salopards
étaient friands. Le feu a cessé par retrait des assaillants vers 17
heures, à l’approche de renforts venus de Taghit : en effet, le sergent
Tisserand avait pu, au début de l’action, dépêcher deux cavaliers pour y
prévenir le Capitaine de Subvielle et ses mokhaznis.
Il faut
saluer ici le sang froid et l’intelligente détermination de ces
sous-officiers . En sept heures de combat, la compagnie montée a perdu
ses deux officiers, deux sous-officiers, trente trois légionnaires.
En plus, cinq sous officiers et quarante deux légionnaires blessés.
Certains blessés le furent cinq fois, ce qui témoigne de l’acharnement
des combats ! Ce haut fait est digne de Camerone et peut aussi passer
dans la légende ; le 2è REI célèbre fort justement chaque année la mémoire
du combat d’el Moungar.
Pensez-y, amis, le 2 Septembre prochain ! DIPLO.
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Re :
Campagne du Maroc.
« Répondre #4 le: Juillet 09, 2006,
10:37:57 »
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Et
oui DIPLO je connait cette histoire considéré comme un fait d'armes
Légion et des saphis, je l'ai lu dans le très beau livre de pierre Souliè
" Rollet " autre grande figure de notre Légion et des
compagnies montées.
Je doit avoir quelque part l'histoire des cie montés. Je vais regarder
cela. En tout chapeau pour ton savoir.
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Re :
Campagne du Maroc.
« Répondre #5 le: Juillet 09, 2006, 07:15:27
»
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J’ajoute,
Petit Sapeur, que le Lieutenant Selchanhausen était un officier danois
autorisé par son gouvernement à servir à la Légion. Il était adoré par
ses hommes qui se firent tuer pour défendre son corps.
Pour les compagnies montées, le brêle portait, outre le
cavalier, le barda de deux légionnaires, plusieurs jours de vivres(riz au
gras), cartouches de réserve, toile de tente et provision d’orge pour le
mulet. Les hommes étaient armés du mousqueton, cette arme superbe, légère
et précise que j’ai toujours regrettée, et qui aurait été extraordinaire
avec un chargeur plus important, type mauser (mais il aurait fallu
renoncer à la cartouche bouteille française ! ).J’ai vu de très beaux
tirs, à bras francs et sans lunette bien sûr, à 4 ou 500 mètres !
La vitesse de la colonne était de 5 à 6 km/h et de 7 km
en poursuite.
L’étape normale était de 40 km, mais on a vu 80 km
d’affilée et des poursuites de 16 à 18 heures sans pauses aux changements
de cavalier.
Il faudrait citer entière l’admirable lettre du
Lieutenant Jaeglé, tué en 1908 à Beni-Ouziès et qui parlait ainsi de ses
hommes, nos pères, que hombres ! :
« Loin des bordées de garnison, triés par la misère,
les excès et la fatigue, il ne reste là que les dévoués et les forts :
têtus, bourrus, volontaires et brutaux, mais ruisselants d’amour-propre,
adroits, vigoureux, crânes, rarement étonnés et jamais ébranlés, fidèles,
suivant leur chef comme on suit un drapeau, fusils sûrs, baïonnettes
dociles, poitrines vaillantes, trop bien dressés par la désillusion et la
souffrance pour ne pas avoir fait de leur vie un accessoire que l’on
donne pour rien, pour si cher qu’on la vende.
« Le vent de la nuit s’élève puissant et froid.
Laissons-les sous leur capote de guerre dormir de leur sommeil profond
comme la tombe. Sur leurs fronts insolents, passent, avec le vent de la
nuit, les sombres rêves et l’essaim des sifflantes et folles douleurs ».
Personne n’a mieux parlé du légionnaire que Jaeglé en
ces quelques lignes. Honneur à lui.
A bientôt … à la rentrée ! Amitiés à tous. DIPLO.
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Re :
Campagne du Maroc.
« Répondre #6 le: Juillet 10, 2006,
03:13:58 »
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C'est
exact j'ai lu ce texte aussi, heureusement qu'il y a toi,
Koufra,Gaulois,Le Lt Kata et tous les autres de passages pour m'aidez a
écrire cette magnifiique histoire de la Légion, et des troupes d'élites.
car tout seul pour moi c'est imposibles.
Merci a tous même pour 1 ligne.
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