P'tit
Sapeur
Legio Patria Nostra.
Transmisions Q.G
0rdre de Louis Philippe !
Mon devoir, la mémoire !
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Blaise
Cendrars.
« le: Aout 21, 2009, 7:04:25 »
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Blaise Cendrars ( 2 )
Blaise Cendrars nous laisse quelques lignes bien
explicite sur la Légion Etrangère, dans la quelle il
servit affecté au 3e Bataillon du 1er Régiment de Marche de la
Légion étrangère, en 1915 il perd un bras, meurtris dans sa
chair, mais jamais abattus dans l'âme il écrira
plusieurs livres sur elle.
« Etre un homme. Et découvrir la solitude. Voilà ce que je dois à
la Légion et aux vieux lascars d’Afrique, soldats, sous-offs, officiers,
qui vinrent nous encadrer et se mêler à nous en camarades, des
desperados, les survivants de Dieu sait quelles épopées coloniales, mais
qui étaient des hommes, tous. Et cela valait bien la peine de risquer la
mort pour les rencontrer, ces damnés, qui sentaient la chiourme et
portaient des tatouages. Aucun d’eux ne nous a jamais plaqués et chacun
d’eux était prêt à payer de sa personne, pour rien, par gloriole, par
ivrognerie, par défi, pour rigoler, pour en mettre un sacré coup, nom de
Dieu, et que ça barde, et que ça bande, chacun ayant subi des avatars, un
choc en retour, un coups de bambou, ou sous l’emprise de la drogue, de
l’alcool, du cafard ou de l’amour avait déjà été rétrogradé une ou deux
fois, tous étaient revenus de tout.
Pourtant ils étaient durs et leur discipline était de fer.
C’était des hommes de métier. Et le métier d’homme de guerre est une
chose abominable et pleine de cicatrice, comme la poésie. »
Extrait de La Main Coupée.
Le soldat Louis Frédéric Sauser décède de maladie à Paris le 21
janvier 1961.
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