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Kalimera
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Les
avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« le: Février 21, 2008, 05:03:37 »
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« Dernière édition: Septembre 19, 2008, 11:23:38 par
Kalimera »
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P'tit
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Mon devoir, la mémoire !
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #1 le: Février 21, 2008,
11:10:01 »
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C'est
un " Corsaire " héros du pacifique, ils pouvait rivalisé avec
le Zero, Japonais..
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #2 le: Février 22, 2008,
06:41:40 »
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Bonjours
a tous
pour les Anciens de l'Algérie que de souvenir des straffing de l'aviation
de sacré pilotes et pour voir le reste cliquer sur la photo
bien trouver Kali
Amitiés Légio More Majorum
Daniel
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DIPLO
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #3 le: Février 22, 2008,
09:29:00 »
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Là, les
amis, vous mettez dans le mille pour moi,membre des anciens de la 11ème escadre
! Je vais essayer de retrouver mes vieilles photos de Djejfa ! Et
quelques anecdotes pas piquées des vers. D'ici demain ! Amitiés à
tous, DIPLO 
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DIPLO
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #4 le: Février 22, 2008,
03:22:55 »
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Cher Kali,
je ne suis pas doué, décidément ! Comment fais-tu pour insérer des photos
et images , J'ai des clichés JPEG de 3 à 400 K dans mes réserves, je fais
des "copier", mais ensuite  Je
vois qu'il y a dans "Répondre" , ici, une icone "insérer
une image"...mais je n'arrive pas à coller quelque chose... Ca doit
être pourtant simple...Mon PC est équipé du Windows XP. Merci du coup de
main et avec mes excuses !!!  DIPLO
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DIPLO
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #5 le: Février 22, 2008,
05:22:45 »
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Bien reçu ton message, Kali, et je comprends très bien ! Bon
courage et à bientôt. Je vais donc demain samedi envoyer ici un texte sur
l'escadrille 3/71 formée de SIPA, chasseurs bombardiers très particuliers,
des guèpes noires à côté des gros frelons T6 que vous conaissez bien
! Les photos suivront : toutes originales , elles en valent la
peine Amitiés à tous, DIPLO 
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DIPLO
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #6 le: Février 23, 2008,
10:54:44 »
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Djelfa, 55-57 - Base aérienne opérationnelle - Situation
sratégique optimale : Clef du sud algérien , et située au milieu de la
grande voie Est - ouest des Chotts par laquelle transitaient des
caravannes d'armes venues de Tunisie et de Lybie. Des tonnes d'armes
diverses, italiennes ou allemandes, alimentaient l'Algérois et l'Oranais,
dès le début de la "rebellion". Le commandement avait instauré
une vaste zone interdite ou notre feu était autorisé.Ce bouclage était
assuré par les troupes au sol (notamment à Djelfa, une CSPLE. )...et
aussi par l'aviation dont il va être question ici.
Première partie .
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DIPLO
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #7 le: Février 23, 2008, 11:43:14
»
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Première
partie
L'escadrille 3/71 était constituée de 12 SIPA, appareils dérivés de
L'ARADO allemand : guèpes noires,monomoteurs tripales à pas variable, à
deux places,pilote et observateur, plus légers que les T6, mais solidement
armés : Deux mitrailleuses de 7.5, quatre lance-roquettes, et possibilité
de porter deux bombes de 10 à 20 Kg ou une bombe de 50 kg. Avions d'un
rayon d'action de 7 à 8OO Km, vitesse de 3 à 500 km heure. Maniables,
mais fragiles pour le sud, sensibles au sable et nécessitant les soins
constants de mécanos d'élite que je salue ici.Ces mécanos servaient
souvent d'observateurs sur les taxis.
Les pilotes venaient de Luxeuil, pilotes de jets, volontaires pour servir
en Algérie, avec quelques réservistes également volontaires. ILs étaient
une douzaine, sous offs , jeunes sous-bits ou lieutenants.
La base n'ayant pas d'activité la nuit (appareils non munis de
dispositifs de vols de nuit), elle était le soir laissée à la garde d'une
compagnie de gardes de l'Armée de l'Air , avec un half-track armé d'une
mitrailleuse de 12.7. Pilotes et mécanos logeaient à Djelfa, surtout à
l'Hôtel Ballester: cela ressemblait un peu au Far West. Les soirées
étaient consacrées à de longues parties de poker homériques avec les
cadres légionnaires de la CSPLE.
Les missions de l'escadrille :
- Les reconnaissances à vue (RAV) :survol systématique des zônes
interdites, stérilisation des caravanes suspectes: la mission durait en
général deux heures ou un peu plus . Vol à basse altitude, souvent, sur
les Chotts , en raze-motte, ce que nous nommions le radada.Les vols
s'effectuaient à deux appareils. Il y en avait un le matin et un l'après
midi.
-les appuis feu, à la demande des troupes au sol, appuis souvent bien
appréciés par nos copains de la Légion.Ils comportaient la mise en oeuvre
de cinq à six taxis parfois.
-parfois, éclairage de certaines zônes à la demande toujours des
"terrestres!".Nous servions de "chouffs".
-vols sur les régions non interdites "pour montrer notre présence.
-vols de liaison sur Alger (La Réghaïa) pour le transport de VIP (Le
Capitaine Hora s'en est souvenu dans ses mémoires!), missions très
appréciées par certains !!!
L'atmosphère , à l'époque, était celle des petites escadrilles du front,
sans protocole : un sergent pouvait être aussi respecté qu'un officier
car il était pilote hors-ligne!!! L'essentiel était que le boulot soit
bien fait, dans un esprit de camaraderie absolu.
Cela a changé peu après mon départ, et je n'ai pas regretté d'être parti
à temps.
La 3/71 a payé son tribut à la guerre : nous avons perdu trois amis en un
an, dont un reserviste dont je vais raconter l'histoire. C'était un
garçon jovial, du midi, rondouillard avec une petite moustache.
Adjudant, volontaire pour six mois, Il était d'une distraction
incroyable et je l'ai vu un soir attérir en oubliant de sortir le train:
énorme nuage de poussière sur la piste. Heureusement les SIPA étaient
extraordinairement costauds et l'avion a pu être remis en service en
quelques jours (sacrés mécanos que nous avions!) Cela s'est soldé par aun
arrosage général à l'hôtel Ballester.Malheureusement, la suite est
terrible: en rentrant de mission , en approche du terrain (basse altitude
et vitesse réduite) il a été allumé par un fell embusqué àvec un mauser.
La balle a trversé le siège pourtant metallique et lui a ravagé le
bas-ventre. Malgrè cette affreuse blessure et le sang qu'il perdait en
abondance, mon ami a trouvé la force de mainntenir son avion dands l'axe
de la piste et d'attérir, sauvant ainsi son observateur. Il est mort dans
les minutes qui ont suivi, dans l'ambulance. Honneur à sa mémoire...mais
on n'en a jamis parlé dans les annales, nous n'étions pas l'esscadrille
de Normandie Niemen et nous menioss une guerre sans nom.
....à suivre . DIPLO
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #8 le: Février 24, 2008,
10:44:10 »
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Deuxième
partie - Quelques anecdotes !
Une belle ânerie !
Je servais parfois d'observateur, bien que cela me fût interdit (oui,
c'est comme ça que je cause français, les enfants!), mais j'ai dit que l'escadrille,
à l'époque, était une sorte de bande de corsaires très peu à cheval sur
le règlement !
En tous cas, un matin, au cours d'une Rav partie, nous survolons un
canyon où "crapahute" un petit détachement de la CSPL. Le
lieutenant qui le commande et que nous connaissons bien , nous contacte
par radio et nous demande de jeter un oeil sur une mechta qui ferme, en
amont, le canyon et qui lui paraît peu catholique. Une passe en radada et
je vois quelque chose qui bouge, à l'intérieur. Je signale au pilote; du
coup les deux taxis grimpent en chandelle , repiquent mitrailleuses plein
pot. La mechta en prends un sacré coup, nuage de poussière, toit en
capilotade, plus rien ne bouge . Nous rentrons après avoir agité les
ailes, compme il se doit, avec le sentiment du devoir accompli.
Le soir, chez Ballester, nous dinons auand un coup de fil de la Place: Un
capitaine nous transmet les remerciements et les félicitations de notre
copain le lieutenant: ses légionaires sont allés au résultat et ont
identifié le HLL : il s'agissait d'un splendide âne sauvage qui occupait
la mechta depuis longtemps, semblait-il!!! Dans ces cas, on sent son nez
qui s'allonge, d'autant que le lieutenant nous fait dire aussi que nous
pouvons peindre un âne sur le flanc de nos taxis car nous le méritons
largement! Heureusemnt, et vous le savez bien, il n'est de tache qu'un
arrosage n'efface, avec l'aide de Jonnhy Walker. On conaissait très peu
alors le Vat 69 que certains d'entre nous confondaient avec certaines
préstations tarifées des Ouleds Naïls
A suivre...
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #9 le: Février 24, 2008,
11:31:01 »
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Les
Dakotas !!!
Beaucoup d'entre vous les connaissent bien ! Confort rustique : Bêtes à
tout faire ...et à bien faire. Ceux de Dien les ont appréciés avec les
évacuations sanitaires et les parachutages. En Algérie, des DC3 servaient
souvent de camions aériens pour désservir des bases éloignées. Excellents
équipages qui avaient fait parfois l'Indochine.
Je rentrais un jour d'une brêve perm à Alger sur Djelfa à bord d'un de
ces "camions" mais la météo était désastreuse . Les Dakotas
n'aiment pas cela et ne sont pas bien équipés pour le vol sans visu ou le
givrage des ailes.Nous approchons de Djelfa dans le cirage. Nous sommes
deux ou trois passagers, près du cockpit ouvert: les pilotes sont
préoccupés. On n'y voit rien. Nous ne sommes pas très haut. Dans une
déchirure de brume, on aperçoit soudain un quartier de Djelfa, à deux
cents mètres plus bas. Nouveau cirage. La base nous entend ; elle nous
guide au son, nous donne un azimuth approximatif. C'est de la navigation
sur la pointe des pieds, si on peut dire. Tout d'un coup, coup de pot,
une éclaircie juste à l'aplomb de la base. Les pilotes ne perdent pas une
seconde et l'atterrissage se fait sans formalités inutiles.IL n'y a pas
eu de "bronca". Les pilotes étaient des types simples, qui ne
roulaient pas des mécaniques: ils se sont tout de suite occiupés du
déchargement. On s'est serré la main. Pour eux, c'était le traiin train.
Chapeau !!!
A suivre...
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #10 le: Février 24, 2008,
12:23:50 »
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Suite...
Chaud aux fesses !
Le Colonel (à l'époque!) Katz décide une opération "grande
classe" sur une katiba au nord de Djelfa. Il met tout les moyens
régionaux sur le coup. Ca préfigure les grandes ops des années suivantes.
C'est presque John Ford aux commandes.Il apparaît ici que je ne prise pas
trop le Katz, qui a dit plus tard qu'il matterait les algérois. Je ne
l'ai pas avalé...mais revenons à nos moutons...
Le matin à l'aube, six SIPAs décollent de la base, aile dans l'aile. Je
suis de la partie comme observateur. L'armement est maxi, rockets et
bombe de 50 Kg. Impression de puissance étonante. Ceux qui ont vu le film
"La bataille d'Angleterre", avec le décollage des Spits en
escadrilles, peuvent en avoir une idée!
Nous arrivons rapidement sur la zône. En bas, je vois des camions sur les
pistes, des drapeaux colorés de signalisation en pagaille. Dans mes
écouteurs, ça crépitte fort, ça cause ferme partout !!!
Nous sommes en vue de l'objectif, des falaises dans lesquelles les HLLs
se sont retranchés. Nous amorçons la descente.
Tout à coup, notre cockpit se remplit d'une odeur d'huile chaude et le
pare brise s'obscurcit. Rupture de canalisation d'huile!!!
Le leader nous donne l'ordre de rompre et de rentrer à la base comme nous
le pourrons.
Le troullomètre, dans ces cas, est au dessous de zéro. La seule crainte
des pilotes, c'est de cramer en l'air : la perpective de passer une à
deux minutes dans la gueule d'un chalumeau n'enthousiasme personne au
monde. Les pilotes allemands de la deuxième guerre mondiale emportaient
d'ailleurs souvent un petit Walter 7.65 pour se flinguer sans attendre.
Mon pilote est un as: il réduit notre vitesse au max, à la limite du
décrochage, largue ses roquettes et la bombe sur un secteur désertique ,
car attérir ou se cracher armés eut été un suicide.
Tout s'est finalement bien terminé et nous avons attéri sur notre terrain
, sans casser le taxi.
Le train train, je vous dit...
A suivre...
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #11 le: Février 24, 2008,
04:31:30 »
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suite...
"Nous n'irons plus au bois...
On se les f'rait couper."
Vous allez comprendre . D'abord, une pensée pour les gardes de
l'Armée de l'AIR qui assuraient la sécurité de la base. Au tout début,
celle ci était aux mains compétentes de la CSPL (1955). Puis la
relève a été assurée par les BGAA. Il s'agissait, au moment de mon
histoire, de rappelés arrivés de métropole avec un très mauvais moral :
ils avaient fait du barouff dans les gares et s'étaient installés sur la
base de bien mauvais grè ( certains ont chié dans les tentes à
l'arrivée!!!) .Pourtant j'atteste ici qu'ils firent ensuite leur boulot
sérieusement. Je n'ai jamais eu à donner de cnm (consultations non
motivées!).Ils contrôlaient sérieusement le trafic sur la route qui
bordait la base avec des frises et le half-track et nous n'avons pas eu
de mon temps de tentatives d'intrusion aux abords du terrain. Bien sûr,
ils ne pouvaient aller loin et il leur était impossible de stériliser les
abords lointains de la base, comme en a fait malheureusemnt l'expérience
mon pauvre ami le réserviste pilote (voir plus haut).
C'était l'hiver, et, dans la région, le thermomètre descend facilement à
-10, -15°C. Un blizzard souffle souvent et accumule la neige dans les
doubles parois des tentes. Celles-ci sont chichement chauffées par de
petits poëles à bois: ça monte à peine au dessus de 0°...
D'où l'idée géniale du commandant du détachement de garde d'aller faire
une corvée de bois dans une forêt à une quinzaine de Km de Djelfa. Sans
rien demander à personne, il monte une op avec son half-track, une jeep
et deux camions , plus sept ou huits gaziers armés de haches et de
scies.
Arrivés sur le site, une forêt domaniale, au bout d'une mauvaise piste et
après avoir franchi un petit défilé rocheux, le petit détachement descend
joyeusement à terre pour une bonne partie de campagne...mais alors ça se
gâte ! on les tire comme des lapins à partir du défilé. Le gradé a un bon
réflexe, il comprend qu'il n'a aucune chance à faire "fort
Alamo", il est dans une souricière. On remonte donc sur le champ
dans les véhicules et ils foncent, à toute blinde, sur la route du
retour, la mitrailleuse de 12.7 en action. Et, effectivement , ça marche.
Ils arrivent à passer avec des impacts nombreux et en roulant sur des
pneus crevés.
Un seul bléssé, miraculeusement : le chauffeur du half-track. Une balle a
éclaté sur la face intérieure du blindage, a quelques centimètres de sa
tête, et il a la nuque truffées d'éclats de mailechort et saigne beaucoup.
Je le vois très peu de temps après à l'hosto et je passe une petite
heure, sans anésthesie, à lui enlever les fragments à la pince et aux
ciseaux. Je pense que le fell était un pro, il a raté sa cible de très
peu, tirant de haut en bas sur le half-track juste au passage du défilé.
On ne peut trop lui repprocher son manque de précision: rater , à vingt
mètres sans doute, une tête qui se déplace à quarante à l'heure, de
quelques centimètres, c'est déja pas mal. En tout cas, s'il avait réussi,
le véhicule serait entré dans le décors et je donne peu de chance sde
survie au groupe de mes gardes!!!
Du coup, on a eu un peu plus froid cet hiver là...
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #12 le: Février 24, 2008,
05:31:46 »
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Suite...
L'armement de bord !
Les crashs étaient assez fréquents ,et heureusement souvent pas trop
graves, sur les chotts plats de la région. Les SIPAS avaient, je l'ai
dit, des moteurs parfois capricieux. Le pilote, en cas de panne, posait
l'appareil en douceur (du moins il essayait!)sans sortir le train, et ça
allait le plus souvent comme ça ! Il fallait aller alors le rechercher,
ce qui n'était pas toujours simple. Le pilote du second appareil tâchait
bien sûr de veiller au grain en attendant d'être relevé par un autre taxi
de protection. Le pilote en bas disposait comme armes d'une jolie
carabine US M1, sans doute un peu insuffisante devant un mauser, mais
très efficace à courte distance, deux chargeurs et , en général , comme
son observateur, d'un pistolet automatique en 7.65 long, bien connu à
l'époque et bientôt avantageusement remplacé par le bon MAC.
Dans la plupart des cas, on pouvait récupérer le taxi, le ramener sur la
base et le réparer !!! Changement d'hélice et de train, bien sûr, et
raffistolage. Mais on peut dire que les SIPAS avaient la vie dure!!!
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #13 le: Février 24, 2008,
05:39:30 »
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Suite
sur le même sujet !
J'oubliais de dire que le commandement, toujours sage, intelligent
et prévoyant, munissait le pilote d'un beau papier officiel promettent
une récompense de l'ordre , disons , de 3000 Euros d'aujourd'hui, à tout
rigolo qui ramènerait le porteur,vivant, dans nos lignes. Ca
m'ennuyait, car le cas de l'observateur n'était pas prévu. On l'avait
oublié. A ma conaissance, ce superbe papelard n'a jamais servi ...DIPLO.
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #14 le: Février 24, 2008,
07:46:41 »
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Une dernière
histoire, en m'excusant de vous avoir si longuement débité, comme disaiit
Mac Orlan, mes boniments à la gomme!
La dernière séance ou le knock-out !!!
Ce soir là, Djelfa était, mais nous ne le savions pas, vulnérable. La
plus grosse partie de la CSPL était partie en opération dans le sud
saharien. La ville était sous la garde seulement de la gendarmeriie,
certes solide et bien armée.
Dans la caserne des gendarmes, les samedi soirs, se tenaient des séances
de cinéma à l'usage des familles et des personnes intéressées. On
donnait ce soir là le film de Jouvet, Knock, ce bon docteur qui a inspiré
ma carrière!!!
Nous avons donc, à quatre ou cinq de l'escadrille, vers huit heures du
soir,quitté l'hôtel Ballester dans la traction avant du leader pour nous
rendre à la Caserne, en bsage de la ville. A peine partis, dans les rues
mal éclairées, c'est la pétarade: certains d'entre vous auraient
sans doute reconu sans peine les crépitements secs des fusils Stattis.
Nous voyons au fond des rues adjascentes, des silhoiuettes qui courent.
Cré nom, la séance s'annonce mal ! Arrivés à proximité de la gendarmerie,
nous manquons de nous faire emboutir par les half-tracks des gendarmes
qui sortent de la caserne à toute allure, comme des bolides.
Nous pénétrons dans la grande salle du ciné, un hangar, et nous y
trouvons une petite foule de femmes et d'enfants assez choqués. Bien
entendu, la séance est annulée, les maris de ces dames étant en pleine
opération en ville ...
Trois heures après l'alerte cesse. La situation est reprise en main, les
fells ont quitté la ville. Peu de dégats.Mais ils étaient bien informés.
Le lendemain des traces et des douilles de fusils italiens ont été
retrouvées le long du mur même de la Gendarmerie.
Voila, chers amis, quelques anecdotes qui n'ont pour prétention que de
refaire revivre un peu l'atmosphère de l'époque.
La devise de l'Amicale des anciens de la 11ème escadre est
"RES, NON VERBA". J'ai essayé de m'en tenir aux faits.
Cela dit, la devise de la "Grenade" devrait-être
"DEGOUPILLONS". Pour moi, pour l'instant elle sera simplement
:"AU ROUPILLON"...Amtiés à tous, DIPLO
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Sujet:
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie (Lu 490 fois)
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #15 le: Février 25, 2008,
08:40:35 »
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Bonjours
a tous
Mon cher DIPLO pourquoi : je te cite " Une dernière histoire, en
m'excusant de vous avoir si longuement débité, comme disaiit Mac Orlan,
mes boniments à la gomme! "
tu nous a mis une tranche de vie de l'époque qui est mieux qu'un livre
parce que c'est du vécu , je ne sais pas si c'est sortie de ton carnet de
route mais en tous cas c'est très docummenté et restitue bien ce qui ce
passait lors de cette guerre même dans la façon de narrer , je retrouve
le langage de l'époque car c'est bien comme cela que l'on parlait ,je te
joint un lien avec quelques cartes postales de la région et peut être
quelque souvenir pour toi DIPLO
http://www.abcdelacpa.com/algerie_djelfa.html
Amitiés Légio More Majorum
Daniel
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 3_71.jpg
(16.21 KB, 100x92 - vu 108 fois.)
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DIPLO
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #16 le: Février 25, 2008,
09:22:49 »
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Cher
Daniel, je "rouvre" l'oeil ce matin et je trouve ton message !
Merci et merci aussi pour le site! En tous cas, je suis "baba",
tu m'as mis mon insigne, celui de mon escadrille, créé pendant que j'y
étais par Marchandise et la bande! Je l'ai encore.Il est excessivement
râre,car il a été tiré à deux ou trois dizaines d'exemplaires uniquement
pour les pilotes et mécaniciens de la 3/71. Le toubib en a eu un et il en
était très fier! J'ai des photos que je vais envoyer en pièces jointes à
Ptit Sapeur d'ici 24 heures car, malgrè les conseils amicaux de Kali, je
n'arrive pas à les insérer.Pas doué, ma Doué ,comme on dirait ici.
Amitiés et encore merci pour le rapace sur le cactus!!!
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Journalisée
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P'tit
Sapeur
Legio Patria Nostra.
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0rdre de Louis Philippe !
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Mon devoir, la mémoire !
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #17 le: Février 25, 2008,
07:05:07 »
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Daniiel à raison, et puis il n'est jamais ennyeux d'apprendres..Merci
DIPLO de nous le rappelez à ta façon..
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Journalisée
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Veritas - Fidelitas
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DIPLO
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Re :
Les avions qui ont fait la guerre d'Algérie
« Répondre #18 le: Février 26, 2008,
11:02:41 »
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Merci,
Ptit Sapeur, je suis en train de rechercher les photos...je vais y
arriver, c'est sûr ! Cela dit, une dernière anecdote!
Je vous ai parl du radada, du raze-motte que les pilotes aujourd'hui ne pratiquent
plus je crois. J'entends le vrai radada, celui au raz des paquerettes, à
cette nuance près qu'il n'y avait pas paquerettes sur les Chotts.
Au cours d'une RAV, j'étais en équipier avec le fameux sergent auquel je
faisais allusion plus haut : un pilote hors pair. Valait mieux ne pas
monter avec lui parcequ'il se servait de son zinc en haute voltige,
toujours à razer les falaises , à piquer et à redresser au millimètre
etc...Sur lui, les "g" n'avaient pas d'impacts il
volaitcommeunDieu. Nous avons traversé le grand Chott à la vitesse d'un
TGV lancé à plein tiube. Nous étions à quelques centimètres du sol. Je
trouillais, bien sûr. A un moment, nous avons croisé un chameau, à trente
mètres: croyez moi ou pas, mais j'ai eu l'impression qu'il nous regardait
de haut en bas !!!En tous cas, il était sidéré. Je ne suis pas de
Marseille. Je dis à mon pilote : "tu ne crois pas qu'on est un peu
bas" (d'une voix chevrottante, sans doute!). Il me réponds
:"t'en fais pas, toubib, il y a le coussin d'air". Il m'a expliqué
ensuite que lorsque l'appareil frôle le sol à grande vitesse, l'air
refoulé forme une sorte de coussin que le pilote sent et on glisse en
somme dessus. Je n'ai jamais pu savoir si c'était vrai. Amitiés, DIPLO
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