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La Grenade Légion

 

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Sujet: Ardennes 1944 (1)  (Lu 65 fois)

 

 

P'tit Sapeur
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Ardennes 1944 (1)
« le: Octobre 02, 2006, 07:51:19 »

 



WACHT AM RHEIN L'offensive des Ardennes

LE 16 DÉCEMBRE 1944, à 5 h 30, par une aube froide et brumeuse, le front si calme des Ardennes se réveille brutalement. Trois armées allemandes, avec quinze divisions en premier échelon, attaquent les six divisions de la 1 st US Army.
Il s'agit du " dernier coup de dé de Hitler" à l'ouest.

Philippe NAUD

Dès le soir du premier jour de l'assaut, la bataille peut être considérée par les Allemands comme perdue ou du moins très mal engagée.
Loin de percer l'ensemble des 130 km de front, ils échouent en plusieurs points cruciaux.

DES RÉSULTATS DÉCEVANTS

La défaite la plus spectaculaire et la plus déterminante se produit au nord, dans le secteur de la 6.Panzerarmee, chargée de l'effort

principal à travers la crête d'Elsenborn. Les Volksgrenadiers, loin d'ouvrir la voie aux panzer de Dietrich, se font massacrer par les" bleus" de la 99th Infantry Division. Les assaillants, aussi inexpérimentés que les défenseurs, emploient plutôt les vagues humaines que les tactiques d'infiltration, points forts de l'infanterie allemande. L'envoi d'un bataillon de panzergrenadier de la 12-SS.Panzerdivision ne réussit pas à créer la brêche espérée.
Plus au nord, autour de la ville de Monschau, que Hitler refuse de voir bombardée en raison de sa valeur architecturale, l'échec est ideritique.
La 5.Panzerarmee de Manteuffel prend aussi du retard dès le 16 décembre. Le 110th Infantry Regiment, de la 28th Division, ellemême éparpillée sur près de 40 km (!), affronte les trois divisions du XL VII.Panzerkorps ;
bref à un contre dix ! Les Allemands doivent forcer la ligne de l'Our, puis avancer vers la Meuse, emportant au passage la ville de Bastogne. Le brouillard, le manque d'armes lourdes - faute de pont immédiatement disponible -l'inexpérience de nombreux cadres et la résistance courageuse des G.!'s font que, au soir du 16, seules trois positions américaines ont été emportées ! Cependant, plus au nord, les assaillants repoussent les détachements de cavalerie mécanisée et de la 106th Infantry Division de part et d'autre du massif boisé du Schnee Eifel, préparant ainsi son encerclement.
Enfin, au sud, la 7.Armee, chargée de protéger l'avance des autres forces, se heurte aussi à une résistance plus vive que prévue.

Un bien mauvais début..., semble penser ..
Oberführer Mohnke, contempb8c embouteillages paralysant sa 1. SS-Pz.IIioia le 16 décembre.
A Suivre...



* WAFFEN~1.JPG (12.54 KB, 290x347 - vu 29 fois.)

 

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Sujet: Ardennes 1944 (Fin)  (Lu 85 fois)

 

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Ardennes 1944 (Fin)
« le: Octobre 03, 2006, 06:29:35 »

 


[b]
ECHEC AU NORD, PERCÉE AU CENTRE

L'échec semble pourtant définrif sur le front de la 6e Panzerarmee. Malgré l'entrée en ligne du gros de la 12é SS-Panzerdivision, les « Battle Babes » de la 99th Division, renforcés par des vétérans des Ist et 2nd Infantry' Divisions, tiennent fermement la crête d'Elsenbom. L'artillerie américaine fait d'ailleurs un carnage parmi les assaillants, bien en peine de répliquer ... faute d'obus! Le 22 décembre, après une série d'assauts vains et coûteux, la division SS est retirée du front. Dans ce secteur, la défaite allemande est sans appel.
La 5e.Panzerarmee obtient de plus grands succès. La 28th Infantry' Division plie en effet sous la pression. Le 17, les kampfgruppen du LVIII.Panzerkorps progressent vers la Meuse pendant que le LVII.PzKps vient à bout des dernières résistances du 110th Infantry' Regiment, cherchant vainement à rattraper le temps perdu dans la course vers Bastogne. Une série de combats s'engagent le 18, pendant lesquels les panzer réduisent en morceaux les unités inexpérimentées du Combat Command R de la 9th Armored Division, seule réserve mobile de Middleton. S'ensuit alors une combinaison de hasards, d'erreurs allemandes et de coups de chance américains qui font que Bastogne, quasiment sans défenseurs au soir du 18 décembre, n'est pas prise. Le lendemain, les renforts aguerris de la 10th Armored et, surtout, de la 101st Airborne, prennent position. Le siège de la ville commence.

LA CHEVAUCHÉE DE LA MORT DE PEIPER

Les Allemands semblent toutefois marquer des points dans le nord. Le 17 décembre, le kampfgruppe Peiper, regroupant la quasi totalité des chars de la ler SS-Panzerdivision, réussit à exploiter une brêche au sud de la crête d'Elsenborn et bouscule les unités du 14th Cavalry Group, capturant près de 150 véhicules et canons dans le village de Honsfeld ! Ainsi débute la percée la plus célèbre de l'offensive des Ardennes. C'est d'ailleurs cette menace qui entraîne la réaction du haut-commandement allié. Ike envoie dès lors tous les renforts disponibles vers les Ardennes. A sa grande surprise, Patton, qui a déjà prévu la situation, lui répond qu'il peut contre-attaquer vers Bastogne dès le 22 avec les trois divisions de son IIIe Corps.
Le 19 décembre, après avoir livré une série de combats contre des arrières-gardes américaines décidées qui lui ont fait perdre un temps précieux - en faisant sauter certains ponts, le kampfgruppe Peiper prend d'assaut le village de Stoumont qui marque le point extrême de son avance. Il est dès lors encerclé par des troupes appartenant principalement à la 30th Infantry Division et à la 82th Airborne. Les efforts du Ier.SS-Panzerkorps pour le dégager et le ravitailler se révèlent vains et Peiper manque par deux fois de s'emparer fortuitement d'immenses dépôts

1. La 82e et la 10st Airborne forment les dernières réserves stratégiques alliées. Quant à la 30e infanlry, elle s'est vue affublée du doux surnom de « SS de Roosevelt" par les Allemands.
2. Patton a en fait demandé à son aumônier, le père O'Neill, de prier pour que les cieux s'éclaircissent pour faciliter le travail de l'artillerie et de l'aviation.

Le carburant.
Le 24 vers 2 h du matin, il abandonne ses positions et retraite à pied vers l'est, laissant plus de cent blindés sur place, la plupart en panne d'essence Cette avance spectaculaire ne doit pas masquer son caractère vain, le relief, le climat et la médiocrité du réseau routier défavorisant les Allemands, handicapés par leurs problèmes de ravitaillement et la faible maniabilité de leurs chars lourds.Rappelons aussi que, le 17 décembre, des soldats du kampfgruppe abattent des dizaines de prisonniers américains à Baugnez, près de Malmédy. S'il ne s'agit aucunement d'un acte planifié, il n'en reste pas moins que plusieurs G.I.'s sont achevés par des Waffen"sS. D'autres unités de Peiper assassinent également des civils belges. Ces exactions, largement rapportées du côté allié, entraînent d'ailleurs des exécutions sommaires de prisonniers allemands. La ville de Malmédy voit aussi la défaite de la 150e.Panzerbrigade de Skorzeny. En effet, ne pouvant l'engager dans sa mission initiale faute de percée de la 6e Panzerarmee, l'officier SS essaie, en vain, le 21 décembre, de prendre d'assaut la petite ville belge. Malheureusement, elle est rasée, les 23 et 24, par des raids de l'USAAF qui entrafnent la mort de centaines d'habitants et de soldats américains.

LE DÉSATRE DU SCHNEE EIFEL ET SES CONSÉQUENCES

Toutefois, pendant que les Waffen-SS de la 6e Panzerarmee rencontrent bien des déboires, la 5e Panzerarmee remporte un grand succès à savoir la capitulation de deux régiments de la 106th Infantry dans le massif du Schnee Eifel. Après une médiocre résistance, marquée par une grande passivité face à l'encerclement allemand, ces forces mettent bas les armes le 19 décembre, livrant près de 9 000 prisonniers.
Cette écrasante défaite ouvre une large brêche au centre du dispositif américain que toutefois ils réussissent à combler avant l'arrivée des Allemands. Saint-Vith, important carrefour routier à l'instar de Bastogne, forme une sorte de saillant voire de Il briselames» et accueille, dès le 17 décembre, les premiers éléments de la 7th Armored envoyée par Ike quand les Allemands ne peuvent attaquer que quatre jours plus tard! L'arrivée de nouvelles forces, en partie redéployées depuis le secteur de la 6e Panzerarmee, joue peu, la congestion des quelques routes disponibles causant de terribles embouteillages.


Le général Clarke, de la 7th Armored, se révèle en outre l'âme de la défense de la ville et organise un repli en bon ordre au soir du 21 décembre. La circulation des troupes allemandes est si difficile que Modellui-même doit abandonner sa voiture et continuer à pied ! Les généraux allemands ont parfaitement conscience que la résistance de la ville leur coûte leurs derniers espoirs de victoire malgré l'entêtement de Hitler. D'ailleurs, les Américains réussissent à reconstituer un front en arrière et l'arrivée d'autres unités allemandes dont les 2. et 9.SS-Panzerdivisionen ne permet pas de créer une nouvelle brêche. Quand, le 23, les Waffen"sS emportent l'important carrefour de Baraque de Fraiture, ils sont incapables d'exploiter leur succès sous le triple effet de la fatigue, du manque de ravitaillement et de la supériorité alliée, en particulier dans les airs. D'ailleurs, dès le 26,

CAMPAGNES

les Américains contre-attaquent et repoussent les panzer.

FAUX ESPOIRS ALLEMANDS, VICTOIRE ALLIÉE

Le siège de Bastogne se révèle aussi catastrophique pour les Allemands que la résistance de Saint-Vith. Le XLVII.Panzerkorps, non content d'avoir perdu un temps précieux, ne peut continuer vers la Meuse qu'avec des forces diminuées soit la 2.Panzerdivision et une partie de la Panzer-Lehr, le reste devant réduire la ville. En fait, les troupes encerclées sont probablement au moins aussi puissantes que les assiégeants et la tentative allemande d'obtenir leur reddition le 22 décembre n'est qu'un coup de bluff! La proposition attire une réponse célèbre du brigadier-general MacAuliffe, commandant à ce moment la 101st Airbome et la place de Bastogne: « Nuts », que l'on peut aller jusqu'à traduire par le mot célèbre du général Cambronne. Le jour même, Patton lance son offensive vers le nord pour dégager la ville mais rencontre une vive résistance de la part de la 5.Fallschirmjagerdivision. Le lendemain, répondant aux prières de Patton, les cieux s'éclaircissent et l'USAAF pilonne les Allemands tout en parachutant du ravitaillement aux défenseurs2. Le jour de Noël, un assaut général échoue, malgré l'engagement de quelques renforts. Le lendemain, les chars de la 4th Armored font leur jonction avec les aéroportés de la 101st Airborne, brisant le siège.


La faillite se trouve aussi au rendez-vous pour les troupes des LVIII. et XLVII.Panzerkorps de Manteuffel qui progressent le plus vers l'ouest. La 116.Panzer, malgré une série de contre-ordres coûteux en temps et en carburant, arrive près de Marche, pour y être taillée en pièces par des forces ennemies fraîches. Le 23, la 2.Panzer est, elle, à deux pas de Dinant, sur la Meuse, épuisée et attendant en vain ravitaillement et renforts. Las, le jour de Noël, elle est l'objet des attentions conjuguées de la 2nd Armored Division américaine et de la 29th Armoured Brigade anglaise, soutenues par l'aviation, qui anéantissent tout simplement un kampfgruppe.


Fin décembre, tout espoir de victoire allemande a disparu. Hitler pourtant s'entête et de durs combats attendent les Alliés. Ces derniers obtiennent d'ailleurs de Staline qu'illance plus tôt son offensive sur la Vistule afin de soulager la pression allemande à l'ouest. En effet, les Allemands attaquent également Strasbourg dans le cadre de l'opération Nordwind.
Malgré quelques craintes, ces tentatives restent vaines, en particulier celle de couper le corridor reliant Bastogne aux forces de la 3rd Army. Quant à l'offensive aérienne surprise allemande du 1er janvier 1945, visant à détruire au sol l'aviation alliée, elle réussit seulement à « saigner à blanc» la Luftwaffe - selon les propres termes d'Adolf Galland! Les Alliés repoussent lentement les Allemands, leur reprenant les positions perdues - Saint-Vith est libérée le 20 janvier - et, à la fin du mois, le « bulge » (saillant) des Ardennes est réduit.


Les deux camps ont subi des pertes similaires, de l'ordre de 80 000 hommes tués, blessés, prisonniers et disparus. Les Alliés laissent près de 800 chars sur le terrain, les Allemands environ 600 chars et canons d'assaut, dont beaucoup en panne d'essence! Mais, le Reich ne peut se permettre ces pertes. Il n'a plus que quelques mois à vivre...

                         Fin.



* Char barbare.gif (32.24 KB, 501x227 - vu 76 fois.)

« Dernière édition: Octobre 03, 2006, 10:44:10 par P'tit Sapeur »

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