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Invité
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Albert
DOVECAR
« le: Septembre 25, 2007, 08:55:43 »
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Bonjours
a tous
Vu tout ce que l'on a déjàs pus écrire voici la biographie de ce soldat
fidèle a sa parole
DOVECAR est né le 19 Juillet 1937 à TUZNO, petit village au Nord de
l’ex- Yougoslavie (actuelle Croatie) , situé à quelques dizaines de
kilomètres de l’Autriche.
La famille DOVECAR fuyant le nouveau régime politique yougoslave immigre
en Autriche pour s’installer à GRAZ, capitale de la Styrie.
Albert DOVECAR grandit au sein d’ une famille aisée entouré de
ses deux sœurs Heidi et Monika et de son frère Peter .
Il y reçoit une éducation bourgeoise. L’existence de la famille est
perturbée par le divorce des parents.
Après des études effectuées sans enthousiasme , Albert DOVECAR décide de
partir à l’aventure. On le retrouve en SUISSE dans la modeste condition
de serveur dans un restaurant. Il n’a pas 20 ans et cette
situation manifestement ne convient pas au jeune homme.
Aussi Albert DOVECAR quitte la Suisse pour gagner le Sud de la France. Sa
destination ? Marseille, le Poste de recrutement de la Légion Etrangère.
Et c’est ainsi, alors qu’il n’a pas encore 20 ans, qu’il se présente au
Fort Saint Nicolas le 01 Avril 1957. Son physique juvénile n’incite
pas la sentinelle en faction à l’accueillir avec chaleur et sympathie.
Peu importe, Albert DOVECAR a décidé de s’engager dans la Légion
Etrangère et il ira jusqu’au bout.
Il est désormais l’engagé volontaire DODEVAR Albert.
Après 15 jours passés à Marseille, DOVECAR embarque pour
l’ALGERIE où il débarque à ORAN le 15 Avril 1957.
Après une nuit dans cette ville, il est dirigé avec l’ensemble des
engagés volontaires vers Sidi-Bel-Abes .
Dans le train qui le transporte Albert DOVECAR découvre la terre
africaine qui l’a tant fait rêver .
L’instruction débute . Les orientations des engagés volontaires se
décident.
Albert DOVECAR est musicien. Il joue du piano à la perfection.
Son avenir est tout tracé. Après ses classes il intègrera la prestigieuse
musique du 1er.Etranger.
Il n’en est rien. Albert DOVECAR veut être un soldat et il sera un
soldat.
Au début, comme il le répétera souvent, c’était très dur. Il ne
parlait pas le français , les coups pleuvaient à la moindre faute à la
plus petite faiblesse. Pourtant Albert DOVECAR s’intègre, s’adapte,
résiste.
« J’étais venu à la Légion pour trouver une maison, une famille. »
Albert DOVECAR trouve ce qu’il était venu chercher.
Après six mois de classe, on demande des volontaires pour les
parachutistes. DOVECAR se porte aussitôt volontaire et le
voilà à la base aérienne de Blida où il obtient son brevet
parachutiste le 18 Novembre 1957.
Le brevet numéro 132 494 .
Albert DOVECAR est affecté au prestigieux 1er REP.
Lorsqu’il arrive au camp de Zéralda, le Régiment se trouve en opération
dans le grand sud algérien en plein désert.
Désigné pour intégrer la 1ère Compagnie, il rejoindra ses camarades
durant les terribles combats de GUELMA .La « bataille des
frontières « au cours de laquelle le Lieutenant-Colonel
JEANPIERRE perdra la vie.
Affecté à la section de l’Adjudant STUWE, Albert DOVECAR découvre
la guerre, voit ses premiers morts.
Pourvoyeur au départ, c’est le lot de tous les nouveaux arrivants, il se
fait rapidement remarquer par ses qualités de soldat et s’affirme très
vite comme un excellent combattant.
Très vite on lui retire son chargement de bandes de balles de A 52, son
fusil MAS 36 pour lui confier une MAT 49 .Il est désormais
voltigeur et légionnaire à part entière.
A la fin des opérations de GUELMA, Bobby, puisque tel est son
surnom est décoré de la croix de la Valeur militaire et obtient sa
première citation.
Durant 4 années , Albert DOVECAR va vivre intensément la vie
de son Régiment. Obtenir deux autres citations, une blessure au
combat , retourner à la maison mère à Sidi-Bel-Abes pour effectuer
le peloton des gradés afin de s’élever au grade de Sergent et devenir
ainsi le plus jeune sous-officier du Régiment.
Il n’aura jamais la médaille militaire qu’il souhaitait ardemment . Les
évènements en ont décidé autrement.
Il va connaître toutes les aventures du 1er REP.
Les Djebels, les embuscades, les camarades morts au combat ,le
défilé du 14 Juillet sur les Champs Elysées en 1958, les
barricades, le Putsch… la dissolution de son Unité.
Le 24 Avril 1961, Albert DOVECAR quitte son Régiment . Pour lui, ce
n’est pas une désertion. Il le dira lors de son procès. S’il avait
déserté, il aurait quitté l’ALGERIE et aurait regagné Graz et
retrouvé sa mère Karoline ainsi que sa famille.
Pour lui, il continue le combat qu’il a entamé dès GUELMA, pour
que tous ses compagnons d’armes ne soient pas morts pour rien, pour que
l’Algérie demeure un territoire français.
Albert DOVECAR rejoint le Lieutenant DEGUELDRE.
Les Unités de combat de l’O.A.S sont constituées. Albert DOVECAR sera le
Chef du Commando DELTA 1, fer de lance de toutes les forces combattantes
de l’Organisation . Commando formé à une seule exception par des
légionnaires du 1 REP .
Sous les ordres directs du Lieutenant DEGUELDRE, le Sergent DOVECAR
va conduire les premières opérations commandos. Plasticages, missions
d’escortes, de protections ,de repérages.
Le Régiment est quelque part reconstitué.
L’Officier donne des ordres, le Sergent les exécute. On ne discute pas
les ordres d’un chef et tout particulièrement à la Légion
Etrangère.
Les premières ponctuelles sont exécutées.
Ainsi le 30 Mai 1961 le commando DELTA 1 élimine le Commissaire Central
d’ALGER , particulièrement actif contre les membres de l’OAS et manifestement
hostile à l’Algérie française comme il l’avait été auparavant pour le
Maroc français.
Si l’opération a été bien montée et réalisée, ses suites seront
désastreuses.
Alors que le commando s’est réfugié sur les hauteurs d’Alger, un
des membres du groupe, un légionnaire allemand, désobéissant aux ordres
de DOVECAR, quitte ses camarades et se rend en centre ville où dans un
bar, la boisson aidant , dévoile toute l’affaire et le nom des
participants.
Divers renseignements parviennent aux services de lutte contre l’OAS. Le
commando est repéré dans la villa cossue du Docteur
Gauthier-Saliège.
Alors que DOVECAR est absent de la maison, celle–ci est
entourée et prise d’assaut par les Gendarmes-Mobiles.
Claude Tenne et Karl PIETRI ouvrent le feu sur les forces de
l’ordre.
Alors qu’il s’était absenté, le sergent DOVECAR alerté par le bruit
de la fusillade rebrousse chemin alors qu’il arrivait à la villa en
voiture.
Albert DOVECAR se retrouve seul, traqué , isolé dans Alger.
Il trouve refuge dans un immeuble situé dans le nord d’Alger, Rue Michel,
DUCLOS.
DOVECAR reconstitue son commando avec d’autres membres,
anciens légionnaires allemands, italiens entre autres.
Les missions reprennent. Plasticages, escortes des Chefs de
l’Organisation. Ponctuelles. Mitraillages des locaux du FLN.
Tous les jours DOVECAR est en contact avec son Chef DEGUELDRE. « Là où il
y a DELTA, il y a BOBBY »
Encore et toujours des missions en cet été 1961.
Le 11 Octobre 1961, le commando est repéré.
L’immeuble du 19 Rue Michel Duclos est encerclé, le quartiers est bouclé.
Respectant les ordres de DEGUELDRE, le Sergent DOVECAR s’est maintenu
avec 6 autres membres de son commando au P.C des DELTA alors même qu’il
savait le lieu susceptible d’être découvert.
Certains membres veulent faire Camerone. Le Sergent DOVECAR refuse.
L’immeuble est habité et un stock trop important d’explosif est
entreposé. Il donne des instructions pour que chacun puisse tenter de
s’enfuir, tandis qu’il essaye de détruire un maximum de documents compromettant
en les brûlant.
Un jeune membre du commando, civil , se réfugie sur les toits. Il y sera
interpellé par la suite. Les légionnaires s’échappent par le bas de
l’immeuble.
Certains parviennent à s’enfuir en bénéficiant de la complicité des employés
de la Compagnie des Compteurs dont le siège se situe au rez de
chaussée de l’immeuble. .
Pour d’autres c’est impossible. Albert DOVECAR malgré son état de
fatigue, ses cheveux et sa moustache qu’il a laissés pousser , une blouse
grise qu’il a endossé ,est reconnu par un commissaire de police qui le
braque avec son arme , alors qu’il était sur le point de franchir le
barrage des policiers au prétexte d’aller prendre un café pour la pose .
C’est fini…
Albert DOVECAR est amené à la Caserne des Tagarins…De sinistre réputation
pour les combattants de l’Algérie Française.
Avec plusieurs membres de son commando, Albert DOVECAR sera torturé. Lui
qui a connu GUELMA, quatre années de combat dans les rangs des
légionnaires parachutistes tente de se suicider.
Après 3 semaines d’interrogatoires ignobles, il est amené à Hussein Day
en compagnie de certains membres de son commando.
24h plus tard il quitte l’Algérie à bord d’un Nord Atlas, menotté
et escorté par des gendarmes.
A travers les hublots de l’avion, il aperçoit pour la dernière fois les
lumières de la ville d’Alger.
Le 26 Mars 1961 débute en assises le procés d’Albert Dovecar.
Le Procureur de la République demande la mort.
Albert DOVECAR répondra : « J’ai entendu demander la mort pour moi. Je
demande au bon DIEU de me donner la force de ne pas baisser la tête à ce
moment là »
A l’issue des quatre jours de débats, le Sergent Dovecar est condamné à
mort ainsi que Claude PIEGTS pour l’assassinat du Commissaire Central
d’Alger.
Albert Dovecar quitte la prison de la Santé pour être transférer à
Fresnes.
Le 7 Juin 1962, le Sergent DOVECAR est réveillé à 2 h 30 du matin.
A 4 h 12, il est fusillé au fort militaire du Trou d’enfer
avec son compagnon Claude PIEGTS.
Albert DOVECAR repose désormais au cimetière Saint Pierre à Graz en
Autriche.
Amitiés Légio More Majorum
Daniel
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