P'tit
Sapeur
Legio Patria Nostra.
Transmisions Q.G
0rdre de Louis Philippe !
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Mon devoir, la mémoire !
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20
ans en 1914.
« le: Mars 01, 2007, 11:55:14 »
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20
ans en 1914.
La vie était belle, j’avais mes parents, mes amis , ma copine mon premier
amour.
J’ai fait du sport, t’est un sacré gaillard, disait t’ont. A l’école,
j’était pas lumière, mais j’y suis arrivé, diplômé. Oh, pas le diplôme
d’instituteur, mais je savait écrire et lire.
J’ai eu l’age de rentré à l’armé, trois ans tu fera, cinq ans je
fit. J’avais vingt ans, et dieu avec moi, car je connu l’enfer, je
me rendit compte que j’était berné par mon curé. Patriote la patrie à
besoin de nous disait-il, mais pas de lui sans doute ! un gosse
m’approcha en me disant, tu est soldat ?
Je lui répondit, oui mon gars, mais bien obligé, dans la vie je suis
croque mort, et lui demanda, quel age à tu, petit ? Quatorze ans, m’sieur
pourquoi, soldat ? Comme cela, nous somme en 1914, et partons en guerre,
coïncidences des chiffres.
Le temps passa, les poils me poussèrent au menton, je fit donc partie de
ceux que l’on appela « Les Poilus ». Combien de combats, de morts, ai je
connu, je ne sait plus ! Combien de lettres ai je écrites, je ne sait
plus, et puis à qui, ma mère est morte de chagrins, mon père est mort,
dans son champ, un coup au cœur, une crise cardiaque, ma t’on écrit, puis
jean, mon aimé mort dans une de c’est offensive Nivelle, Octave notre
cadet à suivit, dans l’Artois, en suite me croyant mort aussi, elle s’en
est aller, vie cruelle dans une guerre encore plus cruelle ! Ici la bas,
règne la désolation, et dire que des femmes deviennes encore mère,
enfants né dans une guerre, pour la suivante, peut-être. A présent je
suit froid comme la pierre, tatoué de noms et prénoms. Je monte de garde
rappelant l’horreur de la grande guerre celle de 14. Fusil entre les
mains, la tête droite, fière de représenté les morts inscrits à mes
pieds, moi le dernier d’une famille de ce petit village, moi le dernier
tué de l’offensive Mangin, le tailleur de pierre ma choisis parmi tous
ceux d’ici pour être le visage de la mort, dans mon bled prdu du nord de
la France. Le garçon est passé tout les matins devant moi, me saluant
respectueusement, un jour, oui un jour en 1940, il ma saluer, il était
aussi devenu militaire. Je l’avait entendu me dire, parlant aux noms
inscrits sur ma pierre, « Je vous salue, soldats, je part défendre comme
vous l’avez fait aussi mère patrie. Mais je reviendrait, je vous le
promet.
Le temps passa, j’en connu des temps rudes, moins que ceux de la
bas, ou l’hiver était enfer et l’ été la canicule de l’enfer. Je vit des
soldats passés des allemands, je reconnu leur accent, mais cette fois ils
me tiraient plus sur moi, j’en vit même des jeunes qui me saluait,
lisaient les noms et tristement s’en allaient. Un jour vers la fin de
cette guerre, car les allemands en parlaient, et mes concitoyens aussi,
je vit un vieux soldat, pleuré à mes pieds, il disait dans un mauvais
français, que je comprenait, la mort sans doute, et puis ne dit ont pas
que la mort n’a pas de frontières. Bon il disait, mes pov gars, j’ai
aussi fait la grande guerre, mais c’hen suis refenu, ach, j’affait 20
ans, mes Kamarad aussi, dans mon burg il y à aussi, un statue, avec
mes amis écrit dessus, ach, quel saleté on à connu, cheis, Hitler à remis
sa, et moi chéttai à la maison, il sont fenu, me chercher, plus de soldate,
les cheunes sont morts, cheis je suis la, je n’aime pas la guerre, vous
et moi, on as beaucoup trop souffert, ach, ach terrible mein god, je fait
essayer de surfivre à celle s elle est bientôt finish, j’ai pas tuer
soldaten fransochige, je fai me planker, moi essayer prisonnier, quant
américan arrifèrent ici. Il salua les larmes aux yeux , aurefoir
kamaraden.
J’en ai vu des autres sans respects, ils arrêtaient des gens, ils y en as
qui ont fusillés, celui qui était mon ami, le tailleur de pierre, il
n’entretiendra ma pierre, ni celles du cimetière, il y dort, maintenant.
C’est le vieux Jules qui le remplace un vieux de 14 lui aussi. Certains
ont même profané ma pierre, quant ivres il me pissaient aux pieds.
Ont rajouta des noms, ils firent la fête, cela dura des jours, la guerre
était finie et moi je veillait toujours la mémoire des noms aux âmes
perdues dans les tourmentes des guerres. Le nom du p’tit gars n’était pas
inscrit sur moi.
Hans, dansa avec les autres, il avait réussis à être prisonnier, et était
restez ici, jusqu’e sa mort a 96 ans en 1988, il venait me parler, il
dort près de son ami Jules. Jules contre le mur de l’école appliqua
une plaque, avec un nom et quelques lignes « Ici, le 6 juin 1944, fut
fusillé, par les Allemands, George. Henri Cartier. Résistant ». Le temps
passa à nouveau, j’entendit des noms bizarres, Indochine, Algérie, puis
plus rien de toute manières depuis la mort du vieux Jules en 52,
plus personnes ne s’occupes de moi, la mauvaise herbes à poussés, les
noms sont couvet d’une sale mousse verte, qui me ré pulse, mais je ne
sait rien y faire. Comme dans l’autre guerre, ou je ne savait même
pas bouger mon fusil. Les gens passait devant moi, dans une indifférence
total.
Un jour de soleil, le P’tit gars, revint me salua me regardant puis
disparu sans un mot.
Le lendemain il revint en civil, plus d’uniforme, plus de médailles, il
était accompagné du soldat qui était avec lui la veille lui aussi avait
pleins de médailles, il ce placèrent devant moi au garde à vous, le P’tit
gars qui avait bien vieillis, me dit, Alors les gars j’vous l’avais dit
que j’reviendrait,
J’suis colonel à la retraite, j’vais m’occuper de vous, bordel dans quel
état est ce monuments. Voyez vous Sergent chef, ce gars que vous voyez la
en statue c’est l’ Adjudant chef, Ferdinand Delpierre, je l’et vu partir
à la guerre, j’avais 14 ans, je ne l’et pas revu, vivant, il est enterré
quelque part dans la somme, je l’et fait retrouvé le caporal Sterke le
ramène pour qu’il repose enfin ici ; j’en avais fait le serment, quant
j’ai su, mais les guerres ce sont suivies alors j’ai fait chercher aux
service des armées, et le voilà bientôt près de sa famille, il est le
dernier à rentré comme il est le premier à être partis. Sergent,
vous me ferez nettoyez le monument pour quant le corps passera devant le
monument. Bien monsieur le comte, je fait directement le
nécessaire.
J'en vis passer mon cercueil, le P’tit gars le fit arrêter devant moi,
c’était des militaires qui me portait et m’escortait, le P’tit gars et
l’escorte me saluèrent, j’entendit « Te revoilà Ferdinand, tu va pouvoir
reposer en paix. Puis le cortège repartis vers le cimetière, à ce moment
la je me sentit m’envoler et rejoindre la terre ou la terre commençait à
m’ensevelir, quelques coups de feu, avaient provoqué cela. Il fit pas
longtemps noir, je me retrouva avec mas frères et des gars sans familles,
ma mère et mon père m’attendait, en souriant, tout était calme. Hans,
Jules, Cartier, et bien d’autres aussi était la. En bas le P’tit gars,
devenu un vieillard était devant le monument il disait, « tu vois mon
fils et toi mon p’tit fils, j’ai connu Ferdinand, je suis persuadé que
depuis sa mort en 1918, il veille sur le village, du moins jusqu'à son
retour. Voyez vous il ne faut jamais oublier des gars comme lui, ils sont
morts dans toutes les guerres, pour que vous soyez libres, n’oubliez
jamais, votre devoir est de le faire savoir » Je compris que je n’avais
jamais quitter mon patelin, j’en était devenu l’âme de ses morts, et pour
cela j’ai eu 20 ans en 1914. Le P’tit gars un jour me rejoignis dans l’au
de la, la boucle était bouclé, ont s’en souviendra en bas.
P'tit Sapeur.
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